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Géographie
des chemins de Saint-Jacques de Compostelle

Rédigé en novembre 2000, l'article ci-dessous a été écrit par une géographe qui avait, de bonne foi, considéré comme authentique la carte des chemins de Compostelle de 1648. De même elle avait accepté pour vrais tous les articles qu'elle avait pu lire sur l'histoire des chemins. Sa surprise a été grande quand nous lui avons fait découvrir les résultats les plus récents de la recherche jacquaire. Son point de vue sur l'histoire a évolué depuis ; voir son commentaire de la carte de 1648 présenté à la rencontre organisée à Saintes en octobre 2002. L'intérêt de sa présentation géographique nous a conduits à maintenir cet article dans son état d'origine en appelant l'attention des lecteurs sur le caractère caduc des informations historiques qu'il contient.

Auteur : Madeleine Griselin, France
Géographe, Chargée de recherche au CNRS, Besançon, nov. 2000


Merci à Madeleine Griselin de nous avoir en outre confié son
récit de vraie-fausse pèlerine.


Aquarelles : Manola Salvador, France,


Voir des aquarelles de Manola

Du 25 juillet au 18 novembre 1999, nous avons cheminé, à pied, de notre village (Bonboillon, Haute-Saône) à Santiago. Géographe au laboratoire CNRS ThéMA de Besançon (laboratoire spécialisé dans l'étude systématique des paysages), j'ai eu la chance de réaliser mon rêve de trente ans tout en effectuant une étude paysagère pendant mon périple. Mon amie Manola Salvador, directrice d'école en retraite, est également peintre. Elle a effectué des aquarelles tout au long du chemin
1. Des chemins chargés d'histoire mais identifiés par la géographie

Un nombre mal défini de pèlerins se sont lancés, à partir du XIIe siècle, sur les routes d'Europe pour aller, au bout du continent, vénérer les reliques de l'apôtre Jacques le Majeur.
On est en droit de penser que les pèlerins partaient de leur domicile et rejoignaient les grandes routes de pèlerinage sur lesquelles églises et hôpitaux leur assuraient l'accueil nécessaire. Nous ne prendrons pas le contre-pied des historiens leur laissant le soin de démêler le vrai du faux des légendes concernant d'hypothétiques voies historiques, mais en tant que géographe contemporain, nous nous intéresserons aux tracés actuellement en vogue, fondés ou non sur l'Histoire, mais véritable entité sociétale contemporaine, même s'ils sont probablement (en partie au moins) sortis de l'imaginaire du XXe siècle, véhiculés d'un ouvrage à l'autre en s'appuyant sur une vraie fausse carte de 1644, œuvre sortie en 1970 de l'atelier d'un sculpteur français tout ce qu'il y a de plus contemporain (voir à ce sujet les travaux de Denise Péricard-Méa).
1.1. Les tracés "historiques" des chemins de St Jacques
A en croire les guides actuels, de nombreux itinéraires permettaient de se rendre à Santiago, situé à l'extrémité occidentale de l'Espagne. Les pèlerins arrivant de France et du reste de l'Europe empruntaient le " chemin français " (Camino francès) sur 750 kilomètres pour traverser la péninsule ibérique ou pouvaient préférer le chemin des Cantabriques (ou chemin primitif, Camino primitivo) longeant la côte atlantique au pied de la cordillère cantabrique.
Pour atteindre l'Espagne, quatre grands itinéraires sillonnaient la France, si on se réfère au très vague texte qu'Aimery Picaud écrivait dans son guide du pèlerin, vers 1140 :
- le plus historique étant celui qui partait du Puy-en-Velay, et qui fut emprunté en 950 par Gotescalc, évèque du Puy, premier pèlerin " officiel " ;
- le chemin de Vézelay est incontestablement le plus riche en édifices romans.
- le chemin de Tours était rejoint par les pèlerins de Chartres, de Paris et d'une manière générale du nord de l'Europe ;
- le chemin d'Arles drainait les pèlerins du sud de la France et de l'Europe.
Les chemins du Puy, de Vézelay et de Paris se rejoignent à Ostabat et traversent les Pyrénées au col de Roncevaux, tandis que le chemin d'Arles passe la montagne au col du Somport, pour rejoindre, par le chemin aragonais, le Camino francès à Puente-la-Reina, où les quatre chemins ne font plus qu'un.
De nombreux autres chemins permettaient de rallier ces itinéraires majeurs, notamment des chemins côtiers (dont celui du Mont-Saint-Michel) qui évitaient les Pyrénées en rattrapant le Camino primitivo par la côte basque. Les pèlerins arrivant des chemins principaux pouvaient, du reste, rejoindre ce Camino primitivo, entre St-Jean-Pied-de-Port et St-Jean-de Luz, s'ils voulaient éviter la montagne.
Tout porte à croire que les grandes routes commerciales, plus facile, plus sûres ont dû drainer les pèlerins (par flot ou non) : pour l'étude géographique qui suit, nous considérons le potentiel actuel offert au candidat au pèlerinage en 2001.
1.2. La géographie des chemins
Ces chemins chargés ou non d'histoire, incontestables voies d'épanouissement de l'art roman, sont avant tout dictés par la géographie. La carte des reliefs de la France et de l'Espagne (Fig. 1) permet de caractériser les différents chemins et d'en comprendre les tracés et les spécificités.


Figure 1 - Les chemins de Saint-Jacques et la géographie

Le chemin de Paris est définitivement un chemin de plaine ; un peu plus accidenté, celui de Vézelay évite le Massif Central, alors que le chemin du Puy le traverse de part en part, quand celui d'Arles l'effleure juste par les Cévennes. Le Camino francès est un chemin exclusivement montagneux, tandis que le chemin primitif, pour côtier qu'il soit, évite les hauts reliefs mais n'en est pas moins extrêmement accidenté.
1.3. Des chemins de terre devenus routes, des villages devenus villes
Ces chemins anciens sont devenus des voies commerciales, des routes et des autoroutes. En Espagne, le chemin actuel longe les routes sous forme d'une piste plus ou moins aménagée pour les piétons. Seule la Navarre (versant espagnol des Pyrénées) et la Galice (région de Santiago) présentent des chemins " naturels ", dans la lignée des chemins de randonnée français.
En France, le chemin du Puy est intégralement un GR (chemin de grande randonnée). Le chemin d'Arles l'est partiellement comme celui de Vézelay ; le chemin de Paris est une route (N20).
Pour tout marcheur ayant décidé de parcourir intégralement le chemin à pied, les villes (et notamment la traversée des zones périurbaines) sont un réel problème : la carte des agglomérations (Fig. 2) parle d'elle-même et l'on comprend que les pèlerins actuels s'agglutinent sur le chemin du Puy dont la plus grosse ville est Le Puy, 24 000 habitants !


Figure 2 - Agglomérations et chemins de Saint-Jacques

Notons, au passage le très gros travail réalisé par les associations jacquaires de France et d'Europe pour développer de nouveaux itinéraires se voulant respectueux de l'histoire mais empruntant des sentiers, et traversant les villes de façon la moins désagréable possible. Un travail énorme est fait également, avec le soutien de l'Institut des Itinéraires Culturels européens, pour baliser des chemins en amont des têtes de pont historiques.
Incontestables symboles fondateurs de l'Europe, les chemins de Saint-Jacques dans leur intégralité constituent le premier itinéraire culturel européen et sont aussi classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Parties de Bonboillon (Haute-Saône), proche de Besançon (Fig. 1), nous avons " créé " notre itinéraire jusque Cluny, puis utilisé un chemin nouvellement balisé par l'association Rhône-Alpes entre Cluny et Le Puy et emprunté ensuite le chemin du Puy et le Camino francès.
1.4. Bonboillon-St-Jacques : un parcours montagnard et accidenté
Il y a trois difficultés dans la marche : la charge, la distance et le dénivelé.
Le profil du chemin et les calculs des dénivelés permettent de comprendre les caractéristiques du parcours et les différences entre la partie française et la partie espagnole du chemin (Fig. 3).
Une fois le Massif Central traversé, le chemin du Puy est plutôt un chemin de basse altitude (autour de 200 m) tandis que le Camino francès est presque toujours au-dessus de 800 m. Cependant, le dénivelé est une fois et demi plus fort en France qu'en Espagne et le parcours y est donc plus athlétique. Cela se ressent dans la moyenne horaire : à charge égale, un pèlerin marche environ à 4 km/h en France alors qu'il atteint souvent 5 km/h dans la partie Espagnole.


Figure 3 - Profil du chemin du Puy-en-Velay à Santiago (d'après Chris Emmen)

Au total, pour des distances similaires dans les deux pays, le pèlerin parti du Puy aura un dénivelé équivalent à un Everest et demi en France (12 740 m) et à un Everest en Espagne … soit au total deux Everest et demi sur 1500 km !
2 Bonboillon - Le Puy - Santiago : 2 100 km d'étude paysagère
Parties de notre domicile, et ayant choisi d'aller jusqu'à la mer (Cabo Fisterra ou Cap Finisterre) à 90 km à l'ouest de Santiago, nous avons au total parcouru 2 100 km en 100 jours effectifs de marche pour près de quatre mois de voyage. Contrairement aux pèlerins de l'histoire, nous sommes rentrées (à regret) en voiture. Tout au long de cet itinéraire, nous avons effectué une enquête paysagère et une expertise des chemins.
2.1. La méthode employée
Une question m'avait vraiment intriguée lors de nos préparatifs : j'avais lu un grand nombre d'ouvrages traitant des chemins de Saint-Jacques et, très peu d'entre eux parlaient des paysages. Rares étaient ceux qui les montraient, et quand ils l'étaient, c'étaient toujours les mêmes paysages qui revenaient, comme si l'itinéraire se résumait à la Meseta espagnole ou à la traversée des Pyrénées.
Pour rendre compte de la réalité de ces paysages, il fallait donc procéder à une enquête systématique à partir de photographies au sol (Fig. 4).


Figure 4 - Étude du paysage par échantillonnage photographique au sol

Toutes les demi-heures de marche, ma montre sonnait, quel que soit l'endroit où je me trouvais, je m'arrêtais et j'effectuais quatre photos :

- l'axe du chemin à l'endroit de l'arrêt donnait la direction de la première prise de vue (vers Santiago) ;
- la deuxième photo était prise à 90° à droite de la première ;
- la troisième photo était prise à 180° de la première, soit l'axe du chemin dans le sens retour de Santiago ;
- la quatrième photo était prise à 90° à gauche de la première.
Le point était alors repéré sur la carte au 1/25 000, noté et numéroté.
Des notes étaient prises en chaque point : heure, météo, repères pellicules, remarques concernant le chemin depuis le point précédent. Le compte à rebours était relancé pour 30 minutes et la marche reprenait.
Pendant tout notre voyage, nous avons pris, en plus et sans limitation, des photos personnelles " souvenir " avec deux autres appareils. Numérotées mais non repérées sur les cartes, ces photos personnelles doivent, au retour, être identifiées, datées et classées par journée, en plusieurs rubriques, et ce pour chacune des deux photographes. Nous avons retenu cinq rubriques : notre vie de pèlerines ; monuments et vieilles pierres ; maisons et villages ; nature (gros plan) ; paysages.
Chaque jour de marche, une aquarelle au moins a été réalisée par Manola Salvador : du sujet de son choix, comme pour les photos personnelles.
Nous disposons donc, au total, de trois sources de renseignements en ce qui concerne le paysage (Fig. 5) : photos systématiques (4 000 photos) ; photos de nos albums personnels (8 000) et aquarelles (une bonne centaine).


Figure 5 - Les sources d'étude du paysage du chemin de Saint-Jacques

2.2. Expertise des chemins
En plus de l'étude paysagère, sur tout le parcours Bonboillon-Cap Finisterre, a été également réalisée une expertise sur les chemins (entretien, balisage, hébergement, etc.) à la demande de la FFRP (Fédération Française de Randonnée Pédestre).
3. Les premiers résultats
A Une telle étude reposant sur une collection de 12 000 clichés est un travail de longue haleine qui demandera des années de labeur. Cependant, quelques résultats peuvent d'ores et déjà être montrés.
3.1. Restituer au paysage sa continuité
Les 4 000 clichés d'inventaires paysager ont tout d'abord été numérisés : on passe de la diapositive à un document numérique lisible par l'ordinateur. À terme, on pourra retracer tout ce chemin en image, point par point, comme la figure 6 le fait pour dix points (sur les 952 au total) et dans le sens de la marche.


Figure 6 - Échantillonnage photographique : cliché 1 (sens de la marche) des points centaines

3.2. Les photos personnelles
8 000 diapositives personnelles rendent compte de notre sensibilité face à certains paysages. Nous avons effectué un premier comptage par rubriques (de Bonboillon à Roncevaux) qui donne des résultats surprenants : Manola a réalisé moitié moins de photos que moi mais nos deux collections personnelles ont rigoureusement la même composition, à savoir : 45 % de paysage, 24 % de vie, 17 % de monuments et vieilles pierres, 10 % de maisons et villages, 4 % de nature, gros plan (Fig. 7).


Figure 7 - Répartition des photos personnelles par rubrique

Si l'on ne prend en compte que les photos " paysage " de nos collections personnelles, on peut (toujours pour ce trajet en France, de Bonboillon à Roncevaux) compter, par journée, le nombre de photos paysage qui ont été faites. Ce nombre est variable, en moyenne autour de 5 à 10 pour le photographe 1 et 10 à 20 pour le photographe 2.
La représentation du nombre de photos paysage réalisées par jour de marche (Fig. 8) montre pour les deux photographes deux pics à 80 et 150 photos par jour les 42e et 76e jours de marche … on ne s'étonnera pas de découvrir que ces pics correspondent à l'Aubrac (20 km sublimes au cœur du Massif Central) et à la traversée des Pyrénées au col de Roncevaux.


Figure 8 - Comptage des photos de paysage dans les albums personnels

4. Les analyses en cours
Une telle enquête sur le terrain suppose des années pour exploiter les données et les mettre à disposition de publics variés : le sujet se prête à une double orientation des travaux, l'une strictement scientifique, à destination des spécialistes, l'autre plus pratique, à destination du grand public.
4.1. Gestion des données par banque d'images
Les 4 000 clichés seront intégrés dans une banque d'images numériques après avoir subi des traitements semi-automatiques pour les décrire. Ces descripteurs permettront d'établir une typologie des paysages traversés. Entre autres caractères, on peut imaginer un certain nombre d'éléments purement descriptifs (latitude, longitude, altitude, nombre de plans de l'image, objets du paysage), mais aussi des données textuelles plus subjectives telles que les appréciations notées en cours de chemin (Fig. 9).


Figure 9 - Analyse des clichés d'inventaire systématique

4.2. Traitement des images, analyse, cartographie
Une fois chaque photographie référencée dans la banque d'images, on peut commencer un certain nombre de traitements statistiques et mettre en relation les photos avec les différentes couches d'information des systèmes d'information géographique (SIG). Par exemple, si l'on extrait toutes les photos dont le commentaire est " c'est superbe ", il peut être intéressant de les mettre en relation avec la carte des cours d'eau ou celle des pentes (Fig. 10). On peut, de la même manière, demander l'affichage et le positionnement de toutes les photos prises à plus de 1 000 m d'altitude, ou celles sur lesquelles la scène paysagère est très ouverte ou, au contraire, très fermée.


Figure 10 - Quelques phases de traitement des images de paysage

Un gros travail de base de géographie reste à faire également en ce qui concerne la cartographie, mais aussi les profils des chemins. Sur le plan économique, des données comme la fréquentation des hébergements sont intéressantes à mettre à disposition d'un public potentiel.
4.3. Rendu multimédia du voyage à travers les images de paysage
Le rendu d'une telle enquête sera considérablement aidé par le multimédia qui permettra, entre autres, de voyager virtuellement sur les chemins de Saint-Jacques, de préparer son itinéraire, de visualiser les difficultés d'une étape, etc.
5. Extension de l'étude paysagère
Cette étude des paysages prend en compte la variabilité spatiale des chemins mais aussi leur variabilité temporelle.
5.1. Variabilité spatiale : échantillonnage des autres chemins de St-Jacques
Le chemin de Bonboillon à Santiago par le Puy a fait l'objet d'une étude minutieuse, réalisée à pied : les trois autres chemins français seront échantillonnés également (en voiture), avec un pas d'analyse plus grand (une photo tous les 20 km, correspondant à une étape en moyenne), de façon à permettre une comparaison des différents chemins… afin que les futurs pèlerins choisissent, en connaissance de cause, leur itinéraire (Fig. 11).


Figure 11 - Étude de la variabilité spatiale des chemins de Saint-Jacques

5.2. Étude de la variabilité temporelle des chemins :
la géographie pour contrer la surfréquentation du Camino francès
Victimes de leur succès, les chemins de Saint-Jacques (et particulièrement le Camino francès) souffrent de surfréquentation aux périodes " traditionnelles " de pèlerinage et de vacances (juillet-août). Tous les guides sont rédigés en fonction d'un cheminement dans cette période. Un échantillonnage, même partiel comme un point tous les 50 km, effectué chaque mois ou toutes les deux semaines pendant une année, permettrait de montrer les chemins hors-saison, surtout si on ajoute aux photos des renseignements précieux aux voyageurs tels que des données météo, des informations logistiques sur la fréquentation et les conditions d'ouverture des hébergements.
Là encore, le multimédia sera un moyen précieux pour visualiser ces informations. Le pèlerin potentiel pourrait ainsi prévoir son itinéraire dans le temps et savoir ce qui l'attendra en route s'il part à telle ou telle date (Fig. 12).


Figure 12 - Étude de la variabilité temporelle des chemins de Saint-Jacques

6. À Compostelle en aquarelle
Notre idée de départ était que Manola Salvador réalise une aquarelle par jour tout au long de notre périple, en choisissant son lieu " coup de cœur " journalier.
Nous avons respecté ce programme pendant les 40 premiers jours de voyage. On imagine qu'en Espagne, avec cinq semaines de pluie sur six et des jours de plus en plus courts (octobre-novembre), il ne fut plus possible de peindre " en direct ". Manola a donc photographié les paysages qu'elle aurait aimé peindre et a réalisé les aquarelles au retour.
Elle dit aussi toute la difficulté de travailler dehors, sans table, sans recul, pressée par le temps et elle préfère de beaucoup " raconter " avec ses pinceaux au calme, à partir de ses photos ou de sa mémoire. Notons aussi qu'il était un peu illusoire de croire que nous accepterions de nous arrêter, pour un coup de cœur d'artiste, le matin quand on venait juste de démarrer ! La page aquarelles montre quelques unes de ses cent-cinquante peintures.
Conclusion
Il faudrait de nombreuses pages pour raconter ce périple et surtout pour relater, au-delà de l'expérience scientifique originale, la magie et le privilège d'un tel voyage. Que les organismes impliqués dans le développement de chemins de St-Jacques sachent qu'un pèlerin, à peine rentré, ne pense qu'à repartir. Le Camino francès, victime de son succès souffre de surfréquentation aux périodes estivales, mais il y a tant d'autres chemins existants ou potentiels pour aller à Santiago. " Pèlerin une fois, pèlerin plusieurs fois " est-on tenté de dire et cela comme un encouragement à baliser, retrouver, " inventer " d'autres itinéraires…le tout en n'oubliant pas la dimension géographique.

 

Madeleine Griselin
Géographe, Chargée de recherche au CNRS, Besançon


NB : ce texte a été présenté à Lisbonne lors du Séminaire : Itinéraires de pèlerinage au Portugal et en Europe nouvelles approches des chemins de pèlerinage, Lisbonne 9-12 novembre 2000 dans le cadre de la campagne du Conseil de l'Europe : " L'Europe, un patrimoine commun "

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