Origine des chemins de Compostelle page établie en février 2003, modifiée en
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Ce survol du site apporte de premières réponses à ceux qui s'interrogent sur les origines des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.

Les « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle » sont des chemins contemporains, tracés à partir d'un manuscrit du XIIe siècle mal interprété. Ils reflètent un Moyen Age imaginaire, encouragé par l'Eglise (authentification des reliques par Léon XIII ), Jean Paul II, pèlerin en 1982, a rappelé depuis Compostelle les « racines chrétiennes de l'Europe » . et y a convié les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) en 1989.

 

 

Cela n'aurait pas suffi à leur succès s'ils n'avaient pas répondu à des besoins de notre époque :
• retour à la nature, développement de la marche comme activité sportive ...
• recherche et approfondissement spirituel personnel, fuite de la société de consommation, besoin d'évasion (voir le témoignage de Madeleine Griselin )
• nécessité de traverser une période cruciale (entrée dans la vie active, deuil, retraite ...)

 

Ils sont aujourd'hui victimes d'une exploitation touristique et commerciale qui les dénature progressivement. Si elle a pu être bénéfique au tourisme, leur inscription au Patrimoine mondial, mal préparée et mal défendue risque d'être néfaste à la démarche pèlerine.

Leurs noms latins, (comme via Podiensis), viennent du dernier Livre du manuscrit du XIIe siècle conservé à Compostelle, le Codex Calixtinus, publié en latin en 1882. Dans l'ambiance du tourisme moderne, il a été considéré à tort comme un guide qu'utilisaient les pèlerins médiévaux. Ce Livre a été traduit en français en 1938. Le nom via podiensis est utilisé aujourd'hui pour désigner l'itinéraire tracé en 1970 à partir du Puy, dénomination censée renforcer son caractère médiéval.

En demandant au Conseil de l'Europe une reconnaissance du chemin de Compostelle, en 1982, l'Espagne lui a donné une dimension politique. . Elle a déclenché un intense lobbying orchestré par René de La Coste-Messelière. Un directeur espagnol du Conseil de l'Europe a su mettre Compostelle au service de l'idée du rapprochement des peuples européens >.

Voilà à partir de quoi se sont construits les chemins d'aujourd'hui.
Maintenant, en France, chaque département veut avoir son bout de " chemin de Saint-Jacques " et des villes se disputent la manne que les pèlerins sont censés représenter.
Dans les siècles passé, les pèlerins empruntaient les chemins et les routes de tous les autres voyageurs, ils fréquentaient les mêmes auberges, étaient reçus par les mêmes hôpitaux. Tous n'allaient pas à Compostelle comme l'enthousiasme des premiers chercheurs contemporains l'a laissé croire. Au Moyen Age, ils allaient à de nombreux lieux de pèlerinage y> vénérer des reliques Il y avait une côte de saint Jacques à Sallanches et même un corps entier à Echirolles, près de Grenoble et un autre à Angers Tous ces cultes nous ont légué un important patrimoine souvent négligé par ceux qui analysent tout en fonction de Compostelle, voir l'exemple caricatural de l'enfeu 4 de l'Hôtel des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Toulouse.

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Les sites de la Fondation précisent tous ces points et beaucoup d'autres, en particulier les origines lointaines de la légende de saint Jacques et d'un saint connu aussi sous le nom de Matamore.

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