Connaître saint Jacques - Comprendre Compostelle
page établie en février 2003
Accueil mise à jour le 6 juin, 2008 Corps, reliques et sanctuaires de saint Jacques survol du site Page précédente
 

Comme tous les autres corps saints, celui de saint Jacques possède un don d’ubiquité. Bien que la cathédrale de Compostelle prétende à l’exclusivité, plusieurs autres sanctuaires détiennent corps entier, tête, membres, côtes, mâchoires, dents, des fragments d'os, voire un poil de barbe, un morceau de chair imputréfiée ou une goutte de sang …
Comme il en a toujours été, loin de l'aura de Compostelle, saint Jacques est fêté chaque année, dans les églises dont il est le patron même si elles n'ont pas - ou plus - de reliques. Certaines de ces fêtes sont discrètes, mais quelques paroisses ont à coeur de faire vivre ou revivre les fastes anciens, en particulier les processions.
25 juillet, 1er mai, 19 novembre, qu'importe : il n'y a au Moyen Age qu'un seul saint Jacques aux yeux des fidèles. A cette époque, relativement peu de pèlerins allaient à Compostelle, mais les témoignages d’une intense dévotion à saint Jacques abondent, tant dans la littérature que dans l’iconographie, la statuaire ou l’architecture. Puisqu’il n’était pas possible à tous de se rendre en Galice, on multipliait les lieux de pèlerinage à saint Jacques. Ainsi s’expliquent les nombreuses chapelles Saint-Jacques, souvent avec une petite relique du saint, les églises plus importantes avec une relique insigne (pied, bras ou tête), voire même les tombeaux avec le corps tout entier (Toulouse, Angers, la Chapelle d’Angillon et Echirolles près de Grenoble).
Curieusement, cette multiplicité des sanctuaires à saint Jacques est attestée dès le XIIe siècle, dans une lettre attribuée au pape Calixte II qui figure notamment dans le prologue du Codex Calixtinus :
« Alors que j'étais étudiant, parcourant les terres et les provinces barbares pendant l'espace de quatorze ans, j'ai trouvé les choses qui étaient écrites sur saint Jacques, je les ai écrites sur un petit nombre de parchemins grossiers et rugueux, afin de pouvoir les rassembler en un volume ».
Ce qui n'empêche pas les rédacteurs du Codex Calixtinus de s’indigner dans la dernière partie :
“Qu’ils rougissent de honte les rivaux d’outre-monts, qui prétendent posséder quelque chose de saint Jacques ou quelques-unes de ses reliques ! Le corps de l’apôtre est là, tout entier”

Reliquaire de saint Jacques à Montlandon (Eure et Loir)
saint Jacques à Montlandon
reliquaire du chef de saint Jacques à Arras 
reliquaire du chef de saint Jacques à Arras

buste reliquaire de saint Jacques
Cazères (Haute-Garonne)
cliché vppyr


Les reliques, vues par un moine du XIIe siècle
Comment les diocèses de France ont répercuté la bulle Deus Omnipotens de 1884 ?
Les reliques, y croire ou pas ?
Saint Jacques a-t-il été enterré au Sinaï ?
Le mystère du corps de saint Jacques à Echirolles

A Oviedo, un exorcisme réussi grâce à saint Jacques
La translation des reliques de saint Jacques à Toulouse en 1385
L'Hôpital Saint-Jacques-aux-pèlerins de Paris : un lieu de pèlerinage
Méreaux de l'hôpital Saint-Jacques-aux-pèlerins
Les tribulations d'un chef de saint Jacques

Pèlerinages et sanctuaires locaux encore vivants

Saint-Jacques de Calahons, en Catalogne 
L'église Saint-Jacques de Villefranche-de-Conflens.
Saint-Jacques d'Avezan, en Gascogne
Saint-Jacques de Locquirec, en Bretagne
Saint-Jacques de La-Chapelle-d'Angillon, en Berry
Saint-Jacques de Montebourg, en Normandie
Un "corps" de saint Jacques à Montlandon, en Ile-de-France
A Lorgues, en Provence, le pèlerinage de saint Jaume
Saint Jacques à Grandvillard, Suisse
Saint Jacques de Tarentaise

La propriété intellectuelle du contenu de ce site est protégée par un dépôt à la Société des Gens de Lettres

Page précédente haut de page Accueil

nous écrire