page établie le
Accueil mise à jour le 9 septembre, 2005 Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. survol du site Page précédente
 

L’attribution du prénom Jacques en Catalogne, du Moyen Age à nos jours

Josep Moran Ocerinjauregui, professeur de philologie catalane à l’Université de Barcelone, nous envoie l’étude qu’il a réalisée en 1995 de la fréquence d’attribution en Catalogne du prénom Jacques et de ses dérivés, du Moyen Age à nos jours. (Estudis d’onomàstica catalana, Publicacions de l’Abadia de Montserrat, p. 145-153). Il constate que l’attribution de ce prénom est assez tardive et limitée. Elle commence à prendre de l’ampleur au XIIIe siècle, lorsque, pour la première fois, ce nom est donné au roi Jacques I d’Aragon. En effet, les lignages royaux, puis les couches inférieures de la société firent souvent ce même choix. De plus, l’auteur étudie toutes les variantes et les dérivés de Jacques.
La lecture de cette étude extrêmement intéressante et novatrice pousse à souhaiter des études semblables pour tenter de savoir si l’attribution de ce prénom, en général, est due à une dévotion à l’apôtre ou en l’honneur de tel ou tel roi (par exemple Jacques I d’Ecosse au début du XVe siècle). Saint Jacques patron de l’Espagne a-t-il été donné comme nom de baptême davantage en Castille-Léon-Galice ? Quelles sont les fréquences d’attribution en France, en Allemagne, en Italie et dans les autres pays d’Europe ? Au Canada, Jacques Cartier a-t-il fait des émules ?

(Nous vous présentons par ailleurs le texte en catalan voir le texte catalan et ci-dessous, sa traduction française due à Marcel Fourquet, membre de l’association « els amics de Catllà»)

L’attribution du prénom Jacques en Catalogne, du Moyen Age à nos jours

L’extrême rareté du prénom Jacques avant le XIIIe siècle

Malgré l’importance de la dévotion à saint Jacques le Majeur durant le Bas Moyen Age, dans la Péninsule Ibérique et dans toute l’Europe occidentale à partir de l’Invention de la tombe supposée de l’apôtre en Galice, le culte de ce saint est relativement tardif en Occident et non antérieur au VIIIe siècle. La liturgie hispanisque d’époque wisigothique ignorait encore le culte de cet apôtre, et dans cette période, seule est notifiée l’existence de reliques de saint Jacques à la basilique Santa-Maria de Mérida (que certains supposent être celle de saint Jacques le Mineur), probablement d’origine orientale. Si à Mérida fut instituée une sorte de vénération ou de culte de ce saint, cela devait être purement local car il ne figure pas à l’Oracional de Vérone (provenant de Tarragone) de la fin du VIIe ou du début du VIIIe siècle, ni dans le liber Commicus dans ses diverses versions du VIIe au XIe siècles[1].

Malgré l’absence de précédents culturels, un évêque de Gérone nommé Jacobus apparaît à l’époque wisigothique dans les actes du concile de Tolède VIII en 683[2]. Se basant sur la coïncidence entre les reliques de Mérida et les titulatures des chapelles primitives de Compostelle, Dom Perez de Urbel va faire l’hypothèse, bien suggestive, que les fugitifs de Mérida, quand Mussa fit la conquête de la cité, durent se réfugier avec les reliques en Galice[3].

L’invention de la tombe supposée de saint Jacques le Majeur à Compostelle (saint Jacques de Galice dans les documents catalans médiévaux) eut lieu, pense-t-on, durant le règne d’Alfonse II d’Asturies (791-842). Mais c’est au Xe siècle, quand ce lieu devient un centre de pèlerinage que, sous l’impulsion de Cluny, il acquit une grande popularité dans tout l’Occident, à partir de la seconde moitié du XIe siècle, lorsque débuta la construction de la basilique actuelle.

Durant la Reconquête et malgré le précédent de l’évêque Jacobus de Gérone, l’extension de ce nom dans l’anthroponymie fut relativement tardive en Catalogne, du moins parmi les chrétiens. Parmi les Juifs, ce devait être un nom habituel en accord avec son origine hébraïque mais sans relation bien sûr avec la tradition apostolique. Ainsi, parmi les noms recueillis à ce jour dans J. Bolos et J. Moran, Repertori d’antroponims catalans RACI (Barcelona, Institut d’Estudis Catalans, 1994) qui englobe les IXe et Xe siècles ce nom apparaît seulement deux fois : en 990 apparaît un « Iacob ebreo » dans un document de Barcelone et en 996 un évêque nommé Jacobus consacre l’église Santa-Maria de Güel dans le comté de Ribagorça, mais, selon Ramon d’Abadal qui a étudié et édité le texte, cet évêque ne devait pas être catalan mais navarrais car le document est daté du règne de Garcia Sanxes II, roi de Pampelune et comte d’Aragon, dit el Tremolo, et non pas selon le comput des rois Francs, comme c’était l’habitude en Catalogne[4].. En outre, cet évêque ne figure dans aucun autre document catalan.

Au XIIIe siècle, un roi nommé Jacques. Les grandes familles adoptent ce prénom.

Malgré l’importance que les pèlerinages à Saint-Jacques de Galice vont atteindre en Catalogne à partir du XIe siècle[5], ce nom ne devait commencer à s’appliquer comme anthroponyme chrétien qu’à la fin de la seconde moitié du XIIe siècle[6]. Au début du XIIIe siècle apparaît avec ce nom un grand roi et un des plus populaires, Jacques Ier le Conquérant (1208-1276). Le chapitre II de Llibre des Fets ou Chronica de Jacques Ier nous donne une version des motifs pour lesquels lui fut donné ce nom qui n’avait aucun antécédent familial :

« elle fit faire (sa mère) douze cierges chacun d’un poids et d’une taille semblables et les fit allumer en même temps, et à chacun fit mettre le nom d’un des apôtres et promit à Notre Seigneur que celui qui durerait le plus, celui-là donnerait notre nom. Et dura plus celui de saint Jacques, trois travers de doigt de plus que les autres. Et pour cela et par la grâce de Dieu nous avons le nom de Jacques »

Ferran Soldevila remarque que ni Desclet ni Muntaner dans leurs chroniques n’ont recueilli cette version et qu’il y a des indices qu’au début il fut appelé Pierre comme son père, et il suggère que peut-être les deux noms lui avaient été donnés au baptême de façon que, tandis que le père s’appelait Pierre, la mère, Marie de Montpellier, en mauvais termes avec son mari devait préférer le nom de Jacques, lequel va prévaloir après la mort de Pierre le Catholique[7].

En tout cas cet épisode démontre que le nom de Jacques était nouveau dans l’onomastique de la famille du Conquistador et il n’apparaît dans aucune famille de ce moment-là. A partir de ce roi, le nom deviendra habituel parmi les membres de la dynastie de Barcelone. Ce modèle royal et la dévotion à saint Jacques devaient contribuer à la diffusion de Jacques comme anthroponyme en Catalogne à partir du milieu du XIIIe siècle où s’accroissent les prénoms procédant du martyrologe. Par exemple, durant les XIIIe et XIVe siècles, Jacques fut un prénom habituel parmi les membres de la famille Marc, seigneurs d’Eramprunyà liés étroitement à la famille royale[8].

Encore que, dans la documentation latine en Catalogne ce prénom apparaît toujours sous la forme Jacobus, la forme catalane médiévale est Jacme qui doit provenir de la variante Jacomu. Cette forme est la base du mot catalan de l’italien Giacome et du français ancien James passé à l’anglais ; L’altération –b-›-m- en cannabu›*cannam›cànem (chanvre) selon Coromines est due à la rareté des terminaisons latines proparoxiton (accent sur l’antépénultième syllabe) en –bus (Joan Coromines, Diccionari Etimològic i Complementari de la Llengua Catalana, s.v. cànem). En catalan est vite tombé le O postonique : Jac(o)mu>Jacme vers le XVe siècle ou peut-être avant la C implosive de Jacme avait dû se vocaliser en U et de cette façon est apparue la forme moderne catalane Jaume parallèle à l’aragonaise Jaime.

La vulgarisation durable du prénom

Entre les XIIIe et XIVe siècles, le prénom de Jaume ou Jacme s’étend dans l’onomastique personnelle du domaine linguistique catalan jusqu’à occuper un lieu dont la fréquence oscille entre le 3e et le 10e rang. Comme illustration, nous reproduisons le tableau récapitulatif et comparatif établi par E. Moreu-Rey relatif à Barcelone et Gérone tout en signifiant que les informations que nous possédons d’autres villages des pays catalans sont semblables à celles de ces villes[9].

Segle xii

Fog.1378

Fog.1389

Segle xiv consellers

1404

1452

1462 Girona

Segle xv consellers

Guillem

Pere

Pere

Guillem

Pere

Joan

Pere

Joan

Ramon

Bernat

Bernat

Pere

Joan

Pere

Joan

Pere

Pere

Guillem

Joan

Jaume

Bernat

Antoni

Francesc

Francesc

Arnal

Francesc

Guillem

Francesc

Francesc

Francesc

Jaume

Jaume

Bernat

Jaume

Francesc

Ramon

Guillem

Bernat

Antoni

Bernat

Miró

Berenguer

Antoni

Bernat

Jaume

Bertomeu

Bernat

Guillem

Berenguer

Joan

Berenguer

Arnau

Antoni

Jaume

Narcís

Galceran

 

Ramon

Ramon

Berenguer

Berenguer

Guillem

Miquel

Ramon

 

Arnau

Jaume

Joan

Ramon

 

Bertomeu

Miquel

 Pendant l’époque moderne et pratiquement jusqu’à la fin de la première moitié de notre siècle, la fréquence d’apparition de ce prénom, selon les études dont nous disposons, se maintient avec une grande stabilité parmi les lieux que nous avons indiqués.

Comme démonstration, nous donnons les résultats de diverses études en commençant par l’Andorre : à Encamp, durant la seconde moitié du XVIe siècle, Jaume occupe la 10e place, enregistré sous la forme Jaime, et une fois occasionnellement apparaît la forme féminine Jalmina. Ces formes sont des ultracorrections phonétiques influencées par la tendance à corriger la vocalisation de la lettre i en situation implosive devant m comme dans les cas de balma>bauma>balma ; une ultracorrection semblable s’est généralisée dans le mot decimu>deume>delme. Continuant dans l’exemple andorran, à Ordino entre 1618 et 1699, Jaume occupe la 5e place avec vingt-deux occurences sur un total de 421 où apparaissent seulement Jalmina et Jaumina avec deux occurences au total ; et à Saint-Julià de Loria, entre 1670 et 1699 aussi apparaît Jaume à la 5e place avec vingt-quatre occurences sur 428[10].

En Catalogne et selon le « fogatge » de 1553 Jaume occupe la 4e place, précédé de Joan, Pere et Francesc [11] . La même fréquence et une grande stabilité présente ce nom à Ciutadella de Menorca entre 1620 et 1980 [12] . Si en 1620 Jaume occupait la 4e place, en 1980 c’était pareil. En pays valencien les informations dont nous disposons montrent en premier lieu la présence du prénom Jacob parmi les juifs de Castello de la Plana des XIVe et XVe siècles [13] . Ce fait nous rappelle que, indépendamment de l’extension de Jaume dans l’anthroponymie chrétienne catalane, Jacob n’a cessé d’être un prénom hébreu en vigueur. En ce qui concerne la fréquence d’apparition à Alzira en 1399 Jaume occupait la 4e place, précédé de Pere, Joan, Bernat et la 3e place en 1510 précédé alors de Pere et Joan alors que Bernat passe à la 4e place [14] . A Sueca en 1399 Jaume occupait la 5e place, la 6e en 1680 puisque Vicent qui occupait la 8e en 1399 passe au 1er rang en 1680 [15] .

Plus récemment et pour revenir à la Catalogne, nous savons qu’à Puigcerda en 1717 Jaume occupait la 7e place avec treize occurences sur un total de 379 précédé de Francesc avec trente-cinq, Josep avec trente-quatre, Joan avec vingt-quatre, Rafel avec dix-sept, Pere avec quinze et Domènec avec quatorze[16]. A Vidreres (la Selva) entre 1866 et 1926 Jaume figure à la 7e place précédé de Josep, Pere, Joan, Francesc, Joaquim et Narcis[17]. Et à Port de la Selva (alt Empordà) en 1898 Jaume figure à la 4e place précédé de Josep, Pere, Joan et aussi à la 4e place en 1936 précédé des mêmes prénoms[18].

Dans les dernières décennies et comme conséquence de l’introduction de nouveaux prénoms dans l’onomastique des personnes, la fréquence de Jaume tend à diminuer. Selon les informations partielles dont nous disposons maintenant, je crois que nous pouvons expliquer d’emblée ces transformations modernes d’abord par l’appauvrissement de l’onomastique traditionnelle, ce que traduit bien le proverbe populaire : « Des Jean et des ânes, il y en a dans toutes les maisons » et aussi par l’introduction de nouvelles modes comme conséquence des changements culturels et sociaux récents. Ainsi, à Barcelone selon une étude faite sur un échantillon de la population barcelonnaise entre 1979 et 1982, Jaume apparaît au 23e rang[19] et dans la même cité entre 1981 et 1982 le prénom Jaume n’apparaît pas parmi les dix-sept premiers prénoms les plus fréquents du total des prénoms enregistrés dans le district de Ciutat Vella et seulement au 16e rang dans le district de Sarrià-Saint-Gervasi[20].

La forme castillane Santiago en Catalogne

Durant le XIXe siècle est introduite dans l’onomastique catalane la forme castillane Santiago autrefois inconnue et aujourd’hui admise avec un caractère secondaire. Nous ne disposons pas d’informations sur les causes de la pénétration du prénom de Santiago ni de son extension dans le domaine catalan, qui dans tous les cas n’est pas parvenu à remplacer et de loin la forme traditionnelle Jaume, mais je crois qu’il doit répondre à une mode que l’on peut lier à la castillanisation impulsée par le libéralisme espagnol, de caractère centraliste durant le XIXe siècle qui comporte la castillanisation totale des prénoms dans les registres paroissiaux et le registre civile créé en 1870. Rappelons dans ce sens que saint Jacques, principalement à travers l’évocation castillane de Santiago est considéré comme le patron de l’Espagne. Il existe aussi en catalan le prénom castillan Didac, décalqué de la forme latine Didacus par laquelle on a coutume de traduire le prénom castillan Diego (provenant de Santiago avec aphérèse) et qui semble influencée par le grec Didachos = instruit.

Des dérivés

De tout temps Jaume a été essentiellement un nom de baptême essentiellement masculin. Même si l’onomastique féminine n’a pas été aussi bien étudiée que la masculine… En fait, l’apparition du corrélatif Jaumina (ou Jalmina) est exceptionnelle de telle manière qu’avec les informations dont nous disposons maintenant nous ne connaissons d’autres manifestations que celles que nous avons données sur l’Andorre correspondant au XVIe siècle. Cette forme féminine est un dérivé du masculin avec le suffixe –in (a) qui indique appartenance ou relation.

Quant aux diminutifs de Jaume, de caractère hipochoristique, la forme la plus générale est Jaumet formé par application du suffixe diminutif catalan –et ; Moins courante est la forme Jaumot qui existe mais comme nom de famille car le suffixe-ot a un caractère augmentatif ou péroratif. Le diminutif archaïque Jaumelle est seulement conservé comme nom de famille. D’autres dérivés sont les doubles diminutifs Jaumentic, Jaumeto et la forme réductrice Met [21] . De Santiago, et avec un caractère hipochoristique existe la forme réduite Tiago à laquelle éventuellement on peut appliquer le suffixe –et Tiaguet et on connaît aussi la contraction d’origine castillane Santi.

Comme nom de famille ou nom de lignage, Jaume est vivant, particulièrement à Mallorque et à Valence selon Moll qui enregistre tel quel Anjaume (= En Jaume, avec l’article personnel catalan agglutiné), les dérivés Jaumelle et Jaumot et les composés agglutinés Jaumandreu  (Jaume Andreu), Jaumejoan (Jaume Joan), Jaumepere (Jauem Pere), Guimjaume (Guim contraction de Guillem Jaume). Provenant du français existent les noms de famille suivants : Jacomet (fr. dial. Jacquème), Jamet (réduction de Jacomet), Jacques, Jacotot (dérivé hipochoristique de Jacques)).[22]. A Valence existe depuis longtemps le nom de famille Diago d’origine aragonaise ou castillane, parallèle au prénom Diego.

Dérivés de Jaume nous avons aussi les noms communs : jaumisme = parti favorable au prétendant Jaume de Bourbon, jaumista et jaumi = partisan qui adopte les thèses du jaumisme[23].



[1] Carmen GARCÍA RODRÍGUEZ, El culto a los santos en la España romana y visigoda (Madrid 1966), 160-162

[2] J. VIVES, T. MARÍN, G. MARTÍNEZ, Concilios visigotícos e hispano-romanos (Barcelona-Madrid 1963, 433

[3] Fray Justo PÉREZ DE URBEL, Orígenes del culto a Santiago en España, « Hispania Sacra », V (1952), 1-31

[4] Ramon d’ABADAL, Catalunya Carolíngia, III-2 ( Barcelona 1955, 450-454.

[5] Pierre BONNASSIE, La Catalogne du milieu du Xe siècle à la fin du XIe siècle, vol. I (Toulouse 1975), 332-337, i vol. UU (Toulouse 1976), 840-841 ; n’hi ha traducció catalana : Catalunya mil anys enrera, 2 vol. (Barcelona 1979-1981). De fet, des del començament del segle x devia començar a estendre’s la devoció a sant Jaume a Catalunya, perquè només al bisbat d’Urgell són consagrades tres esglésies amb aquesta advocació, segons Cebrià BARAUT, Les actes de consagracions d’esglésies del bisbat d’Urgell (segles IX-XIII), « Urgellia », I (1978), 11-182 : l’any 905 es consagra la de Sant Jaume d’Estoll, a Cerdanya (doc. 25, pàgs. 81-82), i el 978 la de Sant Jaume de Queralbs, a la Vall de Ribes (doc. 38, pàgs. 101-102). Però la d’Estoll no era pas dedicada a Jaume el Major, sinó a Jaume el Menor, també apòstol i germà de Jesucrist segons la tradició occidental (« in onore sancti Jacobi apostoli fratis domini nostri Ihesu Xpisti » diu el document) ; a les altres només consta « in onore sancti Iacobi apostoli » que suposem que era el Major.

[6] Per exemple, al Cartulario de « Sant Cugat » del Vallès, ed. de J. RIUS SERRA, el primer esment d’aquest només de l’any 1205 (vol. III, Barcelona 1947, doc. 1253), en què apareix l’escrivà « Iacobus levita », que evidentment havia d’haver nascut durant el segle anterior.

[7] Ferran SOLDEVILA, Jaume I, Pere el Gran (Barcelona 1955), 11-12 ; ID., Els primers temps de Jaume I (Barcelona 1968) ; Manuel de MONTOLIU, Sobre els elements épics, principalment arturians, en la Crònica de Jaume I, « Homenadje a Menéndez Pidal », I (Madrid 1925), 707, trobà reflexos de la llegenda arturiana en aquest episodi.

[8] Francisco de BOFARULL I SANS, El castillo y baronía de Aramprunyà (Barcelona 1911), pàg. 75 i seg.

[9] Enric MOREU_REY, Antropònims a Barcelona als segles xiv i xv, « Estudis d’Història Medieval », III (Societat Catalana d’Estudis Històrics, Institut d’Estudis Catalans, Barcelona 1970), 110-120.

[10] Montserrat PALAU I MARTI, Antropònims andorrans dels segles XVI i XVII, « Societat d’Onomàstica. Bulttetí Interior », IV (1981), 31-34

[11] Dolors ROIGÉ FIGUERAS, Sobre l’evolució dels noms de persona, « Els Marges », núm. 39 (gener 1989), 19-39

[12] Jaume MASCARO I PONS, Noms de bateig i llur transmissió a Ciutadella de Menorca, « Soc. d’On. But. Int. », X (1982), 66-76

[13] Lluis GIMENO BETI, Antroponímia jueva castellonenca dels segles XIV i XV, « Soc. d’On. But. Int. », XXIII (març 1986), 305-309

[14] Antoni FURIO, Onomàstica medieval d’Alzira. Noms, cognoms i renoms, « Soc. d’On. But. Int. », XXIII, (març 1986), 285-304.

[15] Josepa CORTÈS, L’antropnímia medieval i moderna a Sueca (1399-1680), « Soc. d’On. But. Int. », XXV (setembre 1986), 53-62.

[16] Sebastià BOSO I ISERN I MARTI SOLÉ I IRLA, Aspectes toponímics i urbanístics i ocupacionals de Puigcerdà basat en el cadastre de 1715, « Soc. d’On. But. Int. », XXXIII (setembre 1988), 18-32.

[17] Antoni VIVES COLL, Els socis del Casino de Vidreres (la Selva) i el poble, de 1866 a 1926, « Soc. d’On. But. Int. », XXXVI (desembre 1986), 93-99

[18] Jordi J. COSTA I COSTA, El noms propis en « El Cafè de la Marina » de Josep Maria de Sagarra, « Soc. d’On. But. Int. »,, XXXII (juny 1988), 5-14

[19] Dolos ROIGÉ FIGUERAS, o.c., nota 12, pàg. 32

[20] Susanna ONCINA, Prenoms barcelonins actuals (1981-1983), « Soc. d’On. But. Int. », (setembre 1986), 95-99

[21] Diccionari Català-Valencià-Balear, VI, s.v . « Jaume ».

[22] Francesc de B. MOLL, Els llinatges catalans (Palma de Mallorca 1982)

[23] Diccionari Català-Valencià-Balear, vol. VI.

La propriété intellectuelle du contenu de ce site est protégée par un dépôt à la Société des Gens de Lettres

Page précédente haut de page Accueil

nous écrire