Accueil | mise à jour le 9 septembre, 2005 | Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. | survol du site | Page précédente |
En 1639, dans son registre paroissial, le curé de Monteaux (Loir-et-Cher, ar. Blois, cant. Herbault) note : |
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« Le lundy VIIe jour de mars environ neuf heures
du mattin partirent de l’églize de céans et furent
conduits en procession avec la croix et la bannière jusques au
ruisseau de Batailleau que faict la séparation de nr. paroisse
et de Cangey (Indre-et-Loire, ar. Tours, cant. Amboise) les personnes
de Bertherand Lussault, Jacques Brunet, Pierre Genty et Pierre Trihoreau,
tous quatre de ceste parr. et auxquels prenant congé de nous nous
leur donnasme la bénédiction, leurs certificats, le baiser
de la paix en Nostre Seigneur pour qui luy plaise en les acheminant les
conduire et faire le voiage de Monseigneur saint Jacques le Grand en Compostelle
au royaume d’Espagne. Laud Deo. Amen. »
Question de Jean Guignard, secrétaire du Cercle
Généalogique du Loir-et-Cher :
Réponse : Il est fort plausible qu’ils aient réellement
effectué le pèlerinage :
En 1307, Aelis de Colone part de Paris à Saint-Jacques en Espagne
le 27 mars et revient le 27 mai (Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, ms.
2025, Livre de raison de Guillaume d’Ercuis, fol.10-22v°) - Autre possibilité : ils sont allés à Compostelle par bateau : par la Loire, puis embarquement à Nantes, débarquement à la Corogne puis à pied jusqu’à Compostelle - Rien ne dit qu’ils aient
décidé des dévotions autres que celle d’arriver
au plus vite à Saint-Jacques, nulle part non plus on ne voit les
pèlerins systématiquement à la messe tous les matins. - Quant à la non-mention
du pèlerinage dans les actes postérieurs de la vie de ces
pèlerins, qu’en dire ? Difficile en tout cas d’en conclure
qu’il s’agit d’un pèlerinage « sans récit,
sans suite et sans preuve ». Simplement, nous n’en connaissons
pas les suites, mais il semble que nous en connaissons assez pour retenir
ces quatre hommes au nombre des pèlerins du XVIIe siècle.
Quelques familles ont gardé des souvenirs de pèlerins du
XVIIIe siècle, assez aisés pour qu’ils se soient acheté
une pèlerine ornée de coquilles et bourdonnets. Ceux-là
n’avaient sans doute pas d’accoutrement spécial et
leurs papiers n’étaient pas assez bien protégés
pour résister au temps. |
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