page établie le 10/02/04
mise à jour le 20 janvier, 2006 Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. survol du site Page précédente Accueil

LE CHEMIN EUCHARISTIQUE DE SAINT JACQUES

Le 31 décembre, la Porte Sainte de la cathédrale a été ouverte par l'archevêque de Compostelle. Ouverture symbolique qui est une invitation à ouvrir nos esprits et nos coeurs. L'année sainte promet les grâces d'une vie nouvelle : la Lumière est au bout du chemin ...
Dans sa Lettre n° 33, 2 février 2004 l’hospitalité d’Estaing lit le martyre de Jacques à la lumière du don de l'Eucharistie.

"En cette année sainte jacquaire 2004, le pèlerin est plus que jamais, invité à clore son pèlerinage par une messe dans la cathédrale de l'apôtre. Celle-ci revêt alors une importance particulière car Jésus, l'ami du long voyage, s'offre à nous sous la forme du pain et du vin dans l'exaltation du sanctuaire. Moment d'émotion intense, d’autant plus grand qu’elle fut ardemment désirée. Oserons-nous participer à cette offrande en vivant l’eucharistie de l'intérieur pour devenir une petite hostie brûlée au feu de l’amour infini ou resterons-nous sur le banc de touche, étranger à cet appel d'un Dieu qu'on ne comprend, pas?

"Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?" demande Jésus à Jacques et Jean qui confirment : nous le pouvons" ( Mt. 20-21 ).

Quelle est cette coupe sinon le don absolu de sa personne, de sa vie à l'autre quel qu’il soit, une oblation totale, résonnant comme un "j'ai soif" d'aimer qui malgré la haine ne peut être mis à mort :

"Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font" ( Luc 23-34).

La haine défigure l'homme, le met hors de lui, le pardon le restaure dans sa dignité d'enfant de l'amour, le ressuscite à la vie. Jean, au pied de la croix, anéanti par l'événement, boit lui aussi le calice.
Jacques le boira plus tard quand il sera décapité par Hérode Agrippa vers l’an 44, après une évangélisation peu fructueuse. Il est l'homme sans succès sans prestige, pauvre. Et pourtant … lui aussi, l’oublié, a bu la coupe de Jésus en devenant le premier apôtre martyr. Tel fut l'humble chemin eucharistique du bon apôtre Jacques où Jésus dépose son trésor dans des vases d’argile en se faisant si pauvre qu’il en devient pain et vin pour se donner tout à tous. Tel est le cadeau de Dieu, son « Zébédée »* qui s'offre à nous dans chacune des messes tout au long du pèlerinage pour jubiler avec Lui, dans la gloire du sanctuaire.

* Père de Jacques dont le nom signifie "cadeau de Dieu" en hébreu."

 
Extrait de la Lettre n° 33, 2 février 2004 de l’hospitalité d’Estaing

La propriété intellectuelle du contenu de ce site est protégée par un dépôt à la Société des Gens de Lettres

Page précédente haut de page Accueil

nous écrire