Connaître saint Jacques - Comprendre Compostelle
page établie en février 2003
Accueil mise à jour le 1 juin, 2007 Dialogues avant de prendre le chemin de Compostelle survol du site Page précédente
 

Les questions des visiteurs du site ... ... et nos réponses.

De plus en plus nombreux des visiteurs nous interrogent pour préparer leur chemin vers Compostelle. Leurs interrogations mettent en évidence le besoin d'information mais aussi de libération de beaucoup d'idées fausses. Nous sommes soucieux d'influencer le moins possible leurs choix et de les libérer de contraintes qu'ils pensent relever d'une longue tradition, voire de la Tradition. Nous publions ici questions et réponses pensant qu'elles sont susceptibles d'intéresser d'autres visiteurs.

Nous les avons regroupées en quelques chapitres :

Itinéraires, dates et lieux de départ
Partir en famille
Gîtes et hébergements
Motivations des pèlerins
Validité du pèlerinage
Pèleriner en groupe
Conseils pour les premiers pas
Demandes religieuses ou spirituelles
Pèleriner au 3ème âge
Revenir de Compostelle
Compostelle, pèlerinage et histoire

Une de ces questions nous conduit à vous proposer :


Une visite guidée du site

Donnez-nous aussi votre avis : sondage mis en place le 3/02/04

 

 

Itinéraires


de tout un peu ... un pèlerin répond à une future pèlerine

Bonjour,
J'aurais aimé avoir des renseignements pour une amie agée de 53 ans qui voudrait faire le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Matériel a emporter, meilleure période pour partir, (elle voudrait partir au printemps 2005...), elle voudrait faire le chemin a pieds...je crois qu'il y a plusieurs itinéraires...Quel budget faut-il prévoir...Quelles sont les auberges, les refuges tout au long des étapes...Les adresses des offices de tourisme tout au long des étapes...Enfin bref, un peu tout !!!! Je vous remercie de m'envoyer les renseignements pertinents pour entreprendre un tel voyage... Merci... Emilie B.

Jadis, les pèlerins fermaient leur porte (ce qui est le plus difficile à faire) et partaient à pied de chez eux. Ils allaient d'un sanctuaire à l'autre, passaient par des monastères où ils savaient trouver des abris et de la nourriture, puis ils ralliaient des routes un peu plus fréquentées et finissaient par atteindre les itinéraires très utilisés par les marchands et autres voyageurs. De nos jours, ces itinéraires existent encore, mais ils sont devenus bien souvent les grandes routes nationales ou les autoroutes... Pourquoi ne pas faire la même chose ? Bien sûr, vous n'allez pas suivre les routes encombrées de voitures. Dans ce cas, il est intéressant de rechercher les chemins de Grande Randonnée qui sont sur les régions que vous allez traverser. Il en existe de très nombreux en France. Puis, vous rejoindrez un des nombreux chemins menant vers Compostelle qui sont balisés un peu partout en France par les associations jacquaires. Dans ce cas, il vous faudra chercher les endroits où loger en questionnant les associations dont vous allez traverser les territoires, les mairies, les monastères. Il faudra aussi que vous ayez certaines notions d'orientation avec une boussole et une carte IGN. Vous verrez, c'est une aventure passionnante qui vous fera rencontrer des gens heureux de voir des pèlerins.

On pourra même vous proposer spontanément de vous héberger. Tout cela nécessite un contact agréable avec les gens, le sourire et l'humilité. Il ne faut pas oublier que RIEN N'EST DÛ au pèlerin. Vous pouvez aussi utiliser des parcours balisés et très bien équipés en gîtes, environ tous les 10 à 15 km, comme l'itinéraire partant du Puy en Velay. Malheureusement, il est de plus en plus utilisé par des gens qui veulent faire des randonnées à bon marché et mettent trop souvent le pèlerinage de côté. Le résultat est que tous les jours il y a une centaine de personnes qui sont sur le chemin, ce qui n'est pas gênant du tout, mais le soir, il y a surabondance de gens dans les auberges, ce qui cause certains problèmes .... De plus, les autochtones sur le chemin sont saturés et ne font plus attention à eux.
Vous faites toutefois des rencontres avec les marcheurs sur le chemin et vous formerez des "familles" puisque vous faites tous environ le même parcours tous les jours. Pour une personne seule, qui pourrait avoir peur de la solitude, c'est aussi plus rassurant. Pour avoir pratiqué les deux formules, je préfère de beaucoup la première. Pour la période : quand vous le voulez. Tout d'abord d'où partirez vous ? si vous partez de chez vous (au fait, je ne sais pas où vous habitez,) et que vous habitez en plaine, vous pouvez commencer en mars ou avril. En France vous ne risquez, guère que de la pluie jusqu'à Saint-Jean-Pied-de-Port. Après il faut voir avec la neige pour aller à Roncevaux, mais il y a deux alternatives... En Espagne la plus grande partie du camino est à une altitude moyenne de 800 m avec deux points culminants à 1450 à la Croix de fer et 1400 environ au col de Cebreiro. Des pèlerins y ont trouvé de la neige en mai et en juin.. Si vous devez partir du Puy en Velay, par exemple, il faut faire attention à la Margeride et à l'Aubrac qui sont dangereux et pénibles lorsqu'ils sont enneigés. Dans ces cas, mieux vaut partir mi ou fin avril. Partir à cette époque lorsque la nature est en plein réveil est un régal, lorsqu'il fait soleil.... autrement, vous pouvez partir exactement lorsque vous le voulez ou le pouvez en notant que pendant les vacances, les chemins sont souvent encombrés.... de "touristes".

Le budget ? Tout dépend de votre mode de vie. Si vous allez au restaurant tous les jours et couchez dans des hôtels, c'est une fortune qu'il vous faudra. Si vous pique-niquez très souvent et couchez dans des gîtes, il vous faudra compter une moyenne de 25 à 30 euros. Beaucoup moins en Espagne. On peut arriver à 15 ou 20 euros en bivouaquant (et ou) faisant du camping et pique niquant tous les jours. C'est très difficile à dire car chacun gère différemment. Pour les offices du tourisme, vous qui avez Internet, vous trouverez très facilement dans les pages jaunes... Auberges et refuges. Je ne sais pas d'où vous voulez partir... Il m'est donc impossible de vous répondre actuellement.
Matériel à emporter : le moins possible. Je suis arrivé à partir cet été avec seulement 8 kg... en 1999, j'étais parti avec 17 kg... Je n'emporte plus que (sans compter le linge que je porte sur moi) deux paires de chaussettes, deux chemises ou tee shirt (en fibres qui sèchent très vite) un short et un pantalon léger, deux caleçons, un polaire, une veste en Gore tex, une casquette ma tousse de toilette et une paire de sandales pour le soir. . et un duvet très léger. ne pas oublier les pansements pour les pieds... s'ils ne vous servent pas, ils serviront pour les autres. Il faudra que vous rajoutiez le poids de la gourde, et le case croûte... Pur mes chaussures, j'achète toujours des chaussures pour la randonnée au gore tex (Salomon)avec deux pointures en plus que ma pointure de ville. Je n'ai plus d'ampoules depuis que je prends cette formule. C'est vrai pour moi, peut être pas pour les autres... J'ai procédé par augmentations successives. Je prends des chaussures montantes, d'autres prennent des chaussures basses... J'en connais même un qui marche pieds nus... d'autres marchent avec des nu-pieds... La meilleure des chaussures est celle qui ne vous fait pas mal... Pour compléter ce que je viens de vous dire, je vous envoie des fiches qui vous aideront aussi à préparer ce pèlerinage. Je suis bien entendu à votre entière disposition pour vous donner de plus amples détails.

 Pierre P.

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Juste une question qui va sans doute vous paraitre bien bête, mais elle fut une de nos conversations lors de nos dernières vacances en Bretagne. Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, d'où part-il ?
Si vous décidez de partir un jour pour Compostelle, votre chemin partira de chez vous. Il en a toujours été ainsi. Il n'y a pas de point de départ du chemin de Compostelle, contrairement à ce qui est raconté depuis un demi-siècle sur la base d'un manuscrit du XIIe siècle conservé à Compostelle et traduit en français en 1938. Mal interprêtée la première phrase de ce manuscrit : "Quatre chemins vont à Saint-Jacques, ... , le premier par Saint-Gilles ... le deuxième passe par Notre-Dame du Puy ..." (traduction Bernard Gicquel, La Légende de Compostelle, Tallandier, 2003). Ce manuscrit énumère des étapes qui sont les principaux sanctuaires de pèlerinage de la grande Aquitaine sur laquelle l'empereur d'Espagne souhaitait étendre son emprise. Considéré à tort comme un guide du pèlerin il a conduit à attribuer aux sanctuaires les plus lointains la qualité de points de rassemblement de pèlerins en partance pour Compostelle, faisant oublier qu'ils étaient eux-mêmes des lieux de convergence de pèlerins.
Je serais désireux de connaitre les différents itinéraires des chemins de Compostelle.

Chaque pèlerin fait son itinéraire en fonction de ses goûts, du temps dont il dispose et de ses objectifs. Il n'y a pas d'itinéraire imposé. Certains sont plus fréquentés parce que leur publicité a été mieux faite, parce qu'ils sont mieux équipés ou par conformisme. L'idéal semble être de partir de chez soi, mais chacun doit se sentir libre de son itinéraire comme de sa démarche spirituelle. Nous restons à votre disposition pour des compléments de réponse si vous le souhaitez.

Ma question concernait les anciens chemins de Compostelle (d'il y a plusieurs siècles). Il y en avait certainement qui partaient de plusieurs villes, de plusieurs pays ?
Qu'entendez-vous par "anciens chemins de Compostelle" ? Il y a plusieurs siècles, il n'y avait pas de chemins de Compostelle. Ceux-ci sont une invention récente. Il y avait des routes et des chemins qui permettaient aux voyageurs de se rendre en Espagne et en particulier dans les royaumes lointains de Léon et Galice. Parmi ces voyageurs, marchands, artisans, clercs, chevaliers, soldats ... il y avait sûrement des pèlerins partis explicitement pour vénérer des reliques, accomplir un voeu, obtenir une grâce ... Mais ils empruntaient les chemins de tout le monde.
Prenons une comparaison : de nombreux trains spéciaux partent de la gare d'Austerlitz à Paris pour Lourdes, si dans quelques siècles on dit que cette gare était la gare des pèlerins de Lourdes, ce sera à la fois exact et réducteur. De même, certains présentent l'hôpital Sainte-Christine du Somport comme un hôpital construit pour les pèlerins de Compostelle. C'est à la fois vrai : il a accueilli des pèlerins de Compostelle et faux : il recevait tous les voyageurs passant à ce col et ayant besoin de ses services. La redécouverte de Compostelle au début du XXe siècle puis à partir des années 1950 a conduit à exagérer la place de ce pèlerinage dans l'histoire européenne. Ce phénomène a été renforcé à partir de 1984 quand un haut fonctionnaire du Conseil de l'Europe d'origine espagnole a réussi à faire prendre les chemins de Compostelle (redécouverts depuis 50 ans) comme modèle des itinéraires culturels européens. Compostelle doit sa notoriété au fait d'avoir été à certaines époques un sanctuaire catholique majeur pôle de résistance, à l'Islam puis à la Réforme et enfin au communisme. En résumé, les anciens chemins de Compostelle sont des chemins mythiques, porteurs de rêve, on les dénature en cherchant trop à les matérialiser géographiquement. Par contre les chemins d'aujourd'hui sont eux une réalité autour de laquelle des municipalités ou des associations se disputent parfois car outre le rêve ils sont porteurs d'une réalité économique tangible. Nous essayons d'expliquer tout cela sur notre site. Merci de vos questions qui sont une occasion de synthétiser nos réponses.

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Par interet personnel je m'occupe des voies de pélérinage en Europe et j'aimerais vérifier avec vous certaines questions, si possible.
Je vais faire de mon mieux
1 Les chemins classiques ( Arles,Le Puy,Vézelay,Tours) sont tous également balisés ?

oui mais plus ou moins bien, le chemin du Puy est de ce point de vue le meilleur, il a été tracé au début des années 1970, la beauté des paysages fait qu'il est le plus fréquenté. Il est bien équipé en lieux d'accueil.
2 Le balisage est aussi présent sur le Chemin du Piémont Pyrénéen ? Ce parcours est historique ou bien s'agit-il d'une promotion récente ?
Ce chemin est en partie balisé par une association locale. Comme tous les chemins dits de Compostelle, c'est un chemin de création récente. Tous les chemins ont une histoire plus ou moins récente. En ce sens chacun peut être qualifié d'historique.
Est-ce que pour vous historique=classique comme vous l'écrivez au 1er alinéa ? Merci de préciser votre demande, qu'entendez-vous par chemin historique ?
3 Pouvez-vous m'indiquer d'autres chemins en provenance de l'Allemagne, Suisse ou Belgique qui amènent aux chemins classiques ? ( par 1 )
Les routes et les chemins ont évolué au cours des siècles et donc aussi les itinéraires suivis par les pèlerins. Il n'y a jamais eu de chemins spécifiques pour les pèlerins. Ils empruntaient les mêmes voies que les autres voyageurs. Des chemins pour les pèlerins et randonneurs d'aujourd'hui ont été tracés, par exemple de Genève au Puy, ou reconnus, de Namur à Vézelay, de Belgique vers Paris puis Orléans
4 La voie Régordane est balisée et elle lie Le Puy à Saint Gilles ?
oui
5 Y-a-t'il d'autres voies de pèlerinage non Santiago en France ?
oui par exemple pour aller au Mont-Saint-Michel, pour visiter les sanctuaires des saints traditionnels de Bretagne ... mais ces pèlerinages ont été moins médiatisés que celui de Compostelle. Il y a aussi de nombreux sanctuaires locaux. J'imagine que vous pensez surtout à des pèlerinages à pied ?
Nous restons à votre disposition.

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Le hasard des lectures a fait se suivre le livre « Les routes de Compostelle » de Denise Péricard-Méa chez J.P. Gisserot et « Lumières de Vézelay » de Raymond Oursel au Zodiaque.
Denise Péricard-Méa montre, à la suite de Bernard Gicquel et carte à l’appui, que l’aire géographique délimitée par Tours, Vézelay, Le Puy et Arles coïncide avec la grande Aquitaine dont rêvait Alphonse VII.
Dans son livre, Raymond Oursel fait de très brèves allusions aux pèlerins et au pèlerinage de Saint-Jacques, mais n’en fait pas un élément de l’histoire de Vézelay.
Comment rapprocher ces deux positions ?
Est-ce que le rédacteur de la « Chronique d’Alphonse VII » tire la géographie à lui ?
Dans quel ouvrage Bernard Gicquel développe t-il sa proposition ?

Merci de cette question d'intérêt général. Je crois qu'il n'y a pas de "positions" à rapprocher, car elles ne sont pas opposées. Raymond Oursel ne fait que "de très brèves allusions" à Compostelle. Il partait des archives de Vézelay et n'y a pas trouvé grand chose.
Bernard Gicquel et moi, sommes partis de la comparaison entre le Guide du pèlerin et le passage correspondant de la Chronique d'Alphonse VII, qui sont deux textes à peu près contemporains. La chronique n’est pas une tentative de "tirer la géographie", elle exprime le souhait d’Alphonse VII qui se déclare Empereur, d’attirer vers la Castille et la Galice où il se fait couronner, les princes de la grande Aquitaine. Celle-ci est délimitée par les quatre grands sanctuaires mentionnés par le Guide. Vézelay n'intervient donc que ponctuellement dans cette histoire comme un des sanctuaires majeurs bornant cette région.
La grande Aquitaine est bien une réalité géographique de l'époque. Alphonse VII a souhaité que les princes aquitains deviennent ses vassaux. Mais, l'histoire le prouve, son invitation n'a pas été suivie d'effet. Certes cette région a eu, plus que d’autres, des relations avec l'Espagne, mais sans aller jusqu'à une vassalité politique.
Bernard Gicquel parle de Vézelay assez longuement dans sa Légende de Compostelle. Mais ce qu’il en dit ne concerne que le XIIe siècle. Rien au-delà.
Voilà ce que je pense. Mais je peux continuer à répondre à vos questions si ma r éponse en inspire d'autres.

DPM

D’où partir ?


Je voudrais aller à Compostelle, d’où puis-je partir ? Combien de temps faut-il ? Où loger ?
Cela dépend de beaucoup de facteurs.
J'imagine que vous partirez à pied. L'idéal est de partir de chez soi. Vous dégrossissez avec une carte Michelin au 1/200000 pour estimer votre kilométrage à vol d'oiseau. De là vous estimez votre temps de parcours avec une moyenne de 15 km par jour (à vol d'oiseau). Mon expérience personnelle me fait compter que cela représente environ 25 km de marche par les petites routes les plus proches de la ligne droite. Si vous prenez des sentiers il faut compter je pense 10 % de plus. Et vous mettez deux jours de marge.
A partir de là vous pouvez définir la distance de votre point de départ à Santiago.
Se pose la question des hébergements : ils dépendent de votre capacité à vivre plus ou moins à la dure ou à l'hôtel (selon vos moyens financiers) ou en camping (mais il faut au moins deux kilos de tente) ... etc.
Le mieux serait que vous rencontriez d'anciens pèlerins
Où habitez-vous ?

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Puis-je partir de Paris pour aller à Compostelle ?
Bien sûr vous pouvez partir de Paris.
Le choix de l'itinéraire dépend de beaucoup de facteurs, en particulier du temps dont vous disposez.
De Paris, certains passent par Orléans, d'autres par Chartres. Une bonne façon de faire est de plier la carte Michelin au 1/200 000 et de chercher les petites routes tranquilles les plus proches de la ligne droite.
Mais il y a aussi des itinéraires empruntant des chemins. Je ne connais pas exactement l'état du balisage. Adressez-vous à une association de pèlerins ou à la FFRP.

 

Quand partir ?

Pouvez-vous, SVP, m'indiquer quelle est la date du pèlerinage pour Saint-Jacques de Compostelle, d'avance je vous en remercie

Je ne peux pas vous donner de date du pèlerinage à Compostelle. Le pèlerinage est une initiative généralement individuelle. Cependant, de plus en plus de diocèses et d'autres organismes organisent des pèlerinages mais nous n'en tenons pas la liste. Si vous me dites où vous habitez je pourrai essayer de vous renseigner mieux.

En famille

Nous souhaitons nous engager en famille dans un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle en plusieurs étapes étalées sur quelques années. Nous envisageons de débuter dès les vacances de printemps 2003 par une étape d'une semaine (enfants de 9 mois, 5ans, 7ans, 9ans, 11ans et 13ans) au départ de Rambouillet ou d'ailleurs. Nous sommes à la recherche de renseignements religieux (officialisation du pèlerinage ?) et pratiques de tous ordres (point de départ, itinéraires, mode de locomotion adapté à la famille, etc ...). Les fiches que vous signalez sur votre site nous intéressent au plus haut point ainsi que toutes informations complémentaires. Merci d'avance.

Difficile d'avoir dans nos relations une famille telle que la vôtre qui puisse partager son expérience du pèlerinage. Je vais essayer de vous aider de mon mieux en vous donnant quelques pistes. D'où partir ? de chez vous, c'est l'endroit idéal me semble-t-il puisque vous partez en famille, quitter ensemble votre maison sera plus qu'un symbole. Mode de locomotion adapté ? Tout dépend de vos habitudes pour vos déplacements familiaux. Si vous vous déplacez avec un véhicule automobile il n'y a pas trop de problèmes. Mais ce n'est sans doute pas cela que vous avez en tête. Avec un enfant de 9 mois il vous faut sans doute une poussette, ce qui exclut bien des chemins. Il est sans doute possible de trouver de petites routes pas trop passantes. Mais si la sécurité ne pose pas de problème à 2 ou 3 adultes, il n'en est sans doute pas de même avec plusieurs enfants petits. La surveillance risque de vous occuper beaucoup. La solution la plus adaptée me semble être de partir avec un ou deux ânes. C'est de plus en plus pratiqué. Certains pèlerins ont même fait construire de petites charrettes dont vous pourriez vous inspirer. J'envoie copie de ma réponse à un ami étant allé à Compostelle avec son âne il pourra vous renseigner. Votre démarche peut être accueillie par votre Eglise locale et votre départ faire éventuellement l'objet d'une célébration avec votre communauté. Il faut voir cela avec votre curé. Je reste à votre disposition. Avec mes salutations jacquaires

 


Nous souhaitons nous mettre en marche avec nos enfants pour " rejoindre un chemin de saint Jacques ... dans l'esprit du pèlerinage de Compostelle ". Que pouvez-vous nous suggérer ?
Que vous suggérer ? La réponse doit à mon sens dépendre de votre projet profond. Vous souhaitez vous mettre en marche avec vos enfants pour " rejoindre un chemin de saint Jacques ... dans l'esprit du pèlerinage de Compostelle ". L'esprit du pèlerinage peut sans doute se vivre sur n'importe quel chemin. Il est fait d'humilité et de dépouillement, de rupture avec le quotidien, d'efforts et de prière pour ceux qui croient à la prière comme c'est votre cas. Pour cela point n'est besoin d'être sur un chemin de saint Jacques. Il est vrai que le pèlerinage de Compostelle a une aura particulière et qu'il alimente tout un imaginaire. Y a-t-il dans votre démarche une dévotion particulière à saint Jacques ? Au Moyen Age tous ceux qui voulaient l'implorer n'allaient pas à Compostelle. Il y avait un corps de saint Jacques à Angers et à Saumur une tête de saint Jacques. La Loire était un des " chemins " empruntés par les pèlerins. Pourquoi ne longeriez-vous pas la Loire avec vos enfants, rejoignant en esprit tous ceux qui l'ont descendue pour aller s'embarquer à Nantes, comme encore ces pèlerins du Loiret qui sont partis l'été dernier. Voir leur relation de pèlerinage. Je ne vois pas de but précis à vous suggérer : sanctuaire, croix, oratoire mais vous pouvez sans doute vous le fixer, ne serait-ce qu'une église paroissiale ... Espérant vous avoir aidés un peu, je vous souhaite un bon chemin et reste à votre disposition. Ultreia

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Gîtes et hébergements, hospitalité

J'ai prévu pour cet été de faire le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, de Puy en Velay à Conques. J'aimerais avoir des renseignements sur les gîtes étapes que je vais rencontrer le long de ma route. J'aimerais savoir où ils sont, si il faut réserver à l'avance, si oui, où faut il réserver et quand, si c'est payant, si oui combien, et si il y a des horaires à respecter pour y aller. Merci beaucoup d'avance.

Votre formule me rappelle ce que m'a dit récemment un ami : " J'ai fait trois fois Compostelle dont une fois du Puy à Conques" . Je comprends que vous voulez faire le pèlerinage de Compostelle par tronçons en commençant par Le Puy-Conques. Il est souhaitable alors de considérer Conques en soi comme le terme d'un pèlerinage, celui de cette année. L'Office du tourisme du Puy édite une petite plaquette qui devrait vous éviter d'avoir à acheter le topo-guide de la FFRP qui est relativement cher. Puis-je vous demander où vous habitez et pour quelle raison vous souhaitez partir du Puy ?
Il est généralement possible de réserver à l'avance dans la plupart des gîtes commerciaux. Certains gîtes réservés aux pèlerins n'acceptent pas de réservation. Rien n'est gratuit et rien n'est dû au pèlerin. La plupart des gîtes ont un tarif mais certains proposent une libre participation aux frais. Vous saurez adapter votre contribution en fonction de vos moyens. Les horaires sont en général suffisamment larges pour ne pas poser de problème.


Etre hospitalier ?

Vous l'avez constaté le rôle des hospitaliers est d'accueillir les pèlerins et tous ceux qui fréquentent le lieu d'accueil auquel ils consacrent un peu de leur temps. les hospitaliers sont en général d'anciens pèlerins qui souhaitent offrir à d'autres ce qu'ils ont reçu au cours de leur pèlerinage. Ils se mettent bénévolement à la disposition d'un lieu d'accueil. En Espagne il y a une organisation centrale qui gère les hospitaliers des albergue dépendant des associations de pèlerins, en France il n'y a pas d'organisation, chaque lieu d'accueil gère ses hospitaliers. Outre l'accueil, les hospitaliers participent ,selon des modalités propres à chaque lieu, à des tâches matérielles de service aux personnes ou de tenue des locaux. Leur situation de bénévoles permet d'alléger les coûts de la structure donc la contribution demandée aux pèlerins. Cette hospitalité s'inspire de la tradition de l'hospitalité due à l'étranger dans de nombreuses civilisations et dans la chrétienté. On peut s'interroger sur la pertinence d'offrir ce service aux pèlerins, voire aux touristes qui marchent sur le chemin. La limite entre le service gratuit et la concurrence à du personnel qui pourrait être rémunéré mérite examen. C'est ensuite affaire de choix personnel. Je reste à votre disposition pour d'autres renseignements si nécessaire. cordialement

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Un pèlerinage par étapes

Je suis étudiant en mathématiques à Lyon et j'ai l'intention de me rendre avec mon amie à Saint-Jacques de Compostelle dans trois ans en trois grandes étapes. En effet, nous partirions non pas du Puy mais de Cluny. Notre premier itinéraire sera donc de rallier Le Puy en Velay par un chemin passant dans les Monts du Forez. Désirant respecter l'esprit du chemin, je voudrais savoir si le Credencial est "reconnu" entre Cluny et le Puy. Quand je parle de reconnaissance, ce n'est pas pour en retirer un quelconque avantage économique mais peut-on être tamponné avant le Puy, pour témoigner de l'intégralité de notre voyage ? Auprès de qui peut-on se faire tamponner ? Mairies, auberges, campings ? De même, une autre question qui pourra vous paraître idiote : une crédencial suffit-elle toujours ou le nombre d'étapes n'impose-t-il pas parfois plusieurs crédencial ? Je vous remercie d'avance pour tous les renseignements que vous pourrez me fournir sur ce fameux carnet du Pélerin. De plus, est-ce une hérésie de partir avec une tente ? Cela enlève-t-il le charme de la rencontre ? Le gîte est-il indispensable pour la reconnaissance du pèlerinage par la crédencial ?

Si tu poses toutes ces questions, c'est que tu n'as pas trouvé sur notre site les réponses que tu cherchais. Je vais compléter de mon mieux. Mais si, étudiant, tu as quelques loisirs pour aller fouiller dans ce site et aider à l'améliorer par tes commentaires et ceux de ton amie, tu rendras un grand service au " webmaître ", bénévole et formé sur le tas que je suis. Donc, ce fameux carnet de pèlerin. A l'origine, il sert à attester de la qualité de pèlerin, donc il est remis par quelqu'un ayant autorité pour ce faire, il est lettre de créance ou document à faire viser parce que le porteur est envoyé en pèlerinage pénitentiel et doit à son retour justifier l'accomplissement de sa peine ... mais c'est de l'histoire. Aujourd'hui :
- le carnet de pèlerin, ou tout document* justifiant que le porteur a fait les 100 derniers km à pied sert à obtenir un certificat de pèlerinage, ou Compostela, du Bureau des pèlerinages de la Cathédrale de Compostelle (* ce peut être une série de tampons de campings, de restaurants, bureaux de poste ... sur papier libre ou sur un carnet de route ou un livre mais permettant de vérifier la chronologie et la longueur des étapes), en fait le carnet de pèlerin est pratique, car si chacun arrive avec un support quelconque les vérifications seront interminables et parfois il y a foule ...
- ce carnet est aussi un souvenir personnel du parcours effectué, en ce sens il n'a besoin d'aucune reconnaissance
- il sert en Espagne à avoir accès aux gîtes réservés aux pèlerins, sans que ce soit un absolu, certains gîtes offrent un accueil sans carnet mais la plupart sont assez stricts et il vaut mieux qu'il soit d'un modèle connu (mais il y en a sans doute une bonne vingtaine ... )
- la majorité des carnets sont remis par une association de pèlerin (en échange d'une adhésion, souhaitée mais pas obligatoire), l'association se porte garante de la qualité de pèlerin de celui qui en a fait la demande ; mais devant le succès de Compostelle divers organismes vendent ou distribuent des carnets, depuis 1998, l'Eglise catholique de France a également institué un carnet de pèlerin pour ceux qui souhaitent se recommander d'elle et inscrivent leur pèlerinage dans une démarche de dévotion,
- en France le carnet est parfois demandé par certains accueillants, paroisses, particuliers, gîtes qui y trouvent une certaine sécurité ; les associations encouragent cette pratique pour éviter que les accueillants bénévoles aient de mauvaises surprises avec des "pèlerins" peu scrupuleux (normalement l'association qui délivre le carnet relève l'identité de celui à qui elle le remet)
- le plus souvent le nombre de cases prévu suffit pour un grand pèlerinage.
Pourquoi serait-ce une hérésie de partir avec une tente ? C'est tellement agréable de pouvoir le faire. Et cela permet des contacts avec le paysan qui prête son champ, le particulier qui ouvre son jardin, la tenancière du camping ou les autres voyageurs ... il y a du charme aussi à croiser tous ces étrangers ...
Il ne faut pas être obnubilé par les récits de pèlerins qui s'extasient de se retrouver entre eux le soir dans des gîtes qui, à regrouper les mêmes personnes, finissent par créer des atmosphères artificielles même si elles sont sympathiques. Etre pèlerin c'est accepter d'être étranger, c'est le sens initial du mot. Le gîte n'a rien d'obligatoire, pas plus que la boue des chemins ou les détours des GR. Si je peux me permettre un conseil : dans trois ans partez d'où vous pourrez pour aller d'une traite à Compostelle selon le temps dont vous disposerez. Ne saucissonnez pas cette expérience forte, vivez là à votre rythme, selon vos envies, ne vous laissez pas impressionner par toutes les obligations que vous imaginez à la lecture des témoignages ou en écoutant les anciens pour qui le pèlerinage est une sorte de " bizutage " par lequel ils sont passés et qu'ils tendent à imposer. Soyez libres et heureux de marcher vers saint Jacques ou tout autre saint qui vous parlera plus s'il en est un (une). Ultreia

Voici un complément envoyé par un visiteur du site :
Pour compléter la réponse, et pour citer mon cas personnel, j’ai pu aller de Chalou-Moulineux (Essonne) jusqu’à Orbigo (Léon) soit environ 75 jours de marche avec la première credencial (carnet de pèlerin). Mais j’avais pu m’en procurer une nouvelle en route, à Navarette. Certains cachets sont très grands et prennent toute une largeur à eux seuls (maison des pélerins à Arthez de Béarn, le petit bonhomme de la Cassagnole, le centre équestre des monts d’Aubrac, …)

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Merci pour tous ces conseils qui me permettent de voir ce pélerinage d'un oeil plus neuf, et surtout avec une plus grande impression de liberté.

Voici nos principales motivations au départ :
- Tout d'abord, cette idée est apparue à la suite d'une première randonnée de 250 km avec mon amie l'année dernière. Nous avions traversé la Bourgogne pour rallier nos maisons respectives. A notre arrivée, une seule envie : repartir. Ou plus précisément, continuer le chemin... En effet mon amie habite près de Cluny et moi-même, bien qu'étudiant à Lyon, j'habite près de Vézelay.
- Ensuite, j'espère retrouver tout au long de ce chemin la même sérénité que lors de cette première randonnée. Bien qu'étant athée, je trouvais dans tous ces lieux, ces monuments rencontrés, dans ma solitude aussi, un certain écho de spiritualité. D'une certain manière, je sacralisais chacun de mes pas.
- Je pense que ce chemin à travers la France et l'Espagne est aussi pour moi une sorte de montagne, de défi dans lequel je trouve une raison à ma vie. On pourrait penser que je suis rétrograde, mais j'aimerais retrouver un peu le souffle de nos ancêtres qui ne connaissaient pas tous les conforts qui nous paraissent aujourd'hui indispensables.
- C'est en fin de compte une espèce d'appel au voyage, à l'aventure.
Outre ces aspects qui peuvent être considérés comme propres à la randonnée, il y a quelques raisons plus personnelles :
- c'est par les difficultés et les obstacles que l'on surmontent à deux que se solidifie l'amour. Ainsi, mon amie et moi faisons ce chemin aussi pour connaître un niveau de connivence, d'intimité et de confiance que l'on ne peut atteindre que par de pareilles épreuves. D'une certaine manière, on apprend que l'autre est un soutien, une aide pour toute la vie.
- aussi, nous marcherons sur les traces d'un être cher à mon amie. Son grand-père a en effet effectué le pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle dans les années 70. Je n'ai malheureusement jamais pu connaître cet homme qui est mort il y a maintenant plus de deux ans. C'est un peu pour lui rendre hommage que nous partons à sa suite. Il sera sans doute souvent dans nos coeurs, en particulier pour mon amie et nous savons qu'il aurait été fier de nous savoir, nous aussi, sur le Chemin.
Voilà. Cette année, nous ferons donc Cluny-Le Puy.
L'année prochaine, si nos études nous le permettent, nous parcourons toute la partie française jusqu'à Saint-Jean Pied de Port.
Puis, l'année suivante, nous rejoindrons Saint-Jacques et j'aimerais bien poursuivre jusqu'au Cap Finistere.
Nous destinant au métier de professeur tous les deux, le temps nous manquera sûrement pour suivre ce planning mais il ne tiendra qu'à nous de le réaliser le plus vite possible.
Enfin, vous me trouverez sans doute ambitieux, mais j'aimerais réaliser ce pélerinage deux fois dans ma vie. Maintenant, à la veille de fonder un foyer avec, je l'espère, celle qui m'accompagnera sur le chemin de Saint-Jacques et beaucoup plus tard, lorsqu'arriveront mes vieux jours et que mes enfants n'auront plus besoin de moi. Ce serait un peu comme une fontaine de jouvence vers mes souvenirs passés.
Je vous remercie encore pour tous vos renseignements. Si vous pouviez m'offrir un peu le témoignage de votre propre pélerinage et sur les traditions jacquaires à ne pas abandonner même si ce chemin doit rester un chemin de liberté, j'aurais alors la plus grande joie de passer encore un moment à vos côtés.

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Motivations

Pourquoi va-t-on en pèlerinage à Compostelle ?

Je vais essayer de répondre à votre question que vous avez sans doute posée après avoir lu notre site. Les motivations sont diverses, du pèlerinage de dévotion à un sanctuaire de l'Eglise catholique à l'exploit sportif qui se dit sans dimension religieuse ni spirituelle. Mais le spirituel est partout où il y a de l'humain même quand il se dit uniquement autre chose. Donc un jour on resssent un besoin de prendre le chemin les circonstances du départ sont, elles aussi variables, moment important de la vie : fin des études, retraite, chomage, congé exceptionnel ... ce peut être aussi le besoin de " prendre du recul ", de changer d'air, de couper avec le quotidien, de faire le point dans son existence ... Voila quelques idées à votre disposition pour creuser un peu si vous voulez

 


J'ai découvert votre association par le net, je suis en train de faire des recherches en vu de faire un pèlerinage pour le prochain carême (2004). En effet j'aimerais faire quelque chose que je n'ai jamais fait et dans l'espoir également de m'arrêter de fumer. Pourriez vous m'aider dans cette démarche ?

Vous connaissez notre site que vous avez découvert en préparant votre pèlerinage de Carême sur le chemin de saint Jacques. Pour vous c'est une démarche de transformation puisque vous avez décidé d'en profiter pour ne plus fumer. Des semaines de marche sont sans doute une bonne occasion pour cela, mais la décision étant prise vous avez sans doute déjà fait la moitié du chemin. Ensuite il faudra marcher, seul ou accompagné ? savez-vous déjà combien de temps vous pourrez consacrer à ce pèlerinage ? Puisque vous parlez de Carême, c'est sans doute que cette démarche a aussi une dimension religieuse de conversion. Comment vous préparer en dehors de la préparation matérielle : choix du point de départ, de la route, des étapes ... ? Vous avez sans doute vu sur le site que nous attachons beaucoup d'importance à l'Epître de Jacques, peut-être est-ce un texte que vous pourriez lire ou relire ? Sans doute vaut-il mieux ne pas passer trop de temps avec les récits de pèlerinage, restez ouvert à la démarche que vous allez faire, sans vous laisser influencer par les impressions de vos prédécesseurs, mais renseignez-vous sur ce que vous allez voir en route et commencez à y rêver. Et puisque vous voulez ne plus fumer, peut-être pourriez-vous commencer tout doucement à supprimer une cigarette par ci par là en pensant à l'une ou l'autre de ces merveilles qui vous attendent sur votre route ou en fréquentant notre site (à propos nous serons ravis de recevoir vos remarques, suggestions ...). Vous ferez des rencontres en route de gens nouveaux, n'hésitez pas d'ici là à essayer de voir avec un oeil neuf ceux qui vous entourent.

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Il arrive que nous posions une question à un correspondant :

Puis-je vous posez une question : pourquoi souhaitez-vous partir du Puy ? Votre avis nous intéresse dans le cadre de notre souci de mieux cerner les motivations des pèlerins et l'information à leur donner

La réponse à votre question ne sera sans doute pas très originale. Je commencerai par dire que l'idée de ce pèlerinage (s'il ne m'est pas abusif d'utiliser ce terme) est très récente. J'ai l'habitude de faire tous les ans 2 à 3 itinérances pédestres d'1 à 2 semaines chacune, dont justement une, en mai dernier, du Puy à Conques, qui m'a d'une certaine manière marquée. Il s'agissait pour moi, à l'origine, d'une randonnée comme une autre. Puis on découvre au fil du chemin un certain esprit, une certaine ambiance. Avec chaque personne croisée (ou plutôt rencontrée, vu que tout le monde marche dans le même sens), le dialogue est spontané. Beaucoup sont là pour 2 semaines et s'arrêtent à Conques ou Figeac, mais quand on croise quelqu'un qui "pousse" jusqu'à St-Jacques ou même seulement jusqu'à Roncevaux, il y a dans le dialogue quelque chose de plus fort, mais difficile à décrire. En tout cas, j'ai été un peu séduit par ces gens là. Et il y a aussi eu le côté culturel de cet itinéraire, avec les nombreux joyaux qui le jalonnent. Depuis, je me pose la question "Pourquoi pas essayer ?" et cette idée est renforcée par l'envie de tenter une rupture vis-à-vis du quotidien, et de sortir ne serait-ce quelques mois d'un contexte professionnel stressant. Ma démarche est spirituelle au sens large du terme; bien que croyant je n'ai pas de motivations religieuses clairement identifiées, du moins à ce jour. Maintenant pourquoi partir du Puy ... Plusieurs raisons pas forcément très louables :
- ce chemin étant semble-t-il le plus fréquemment adopté, il m'apparaît plus propice aux rencontres (ce qui ne fera pas augmenter la fréquentation du chemin de Tours !),
- le chemin du Puy est moins long que celui de Tours,
- le plaisir de la marche dans des paysages sauvages ou bucoliques.

Validité du pèlerinage

Un itinéraire complet doit-il être accompli pour être valide ? L'état de santé d'un éventuel participant peut empêcher de parcourir la totalité d'un parcours. Merci pour votre réponse.

Voici nos réponses à vos questions :
J'imagine que vous pensez au pèlerinage à pied et que vous vous référez à je ne sais quelles idées que vous avez reçues. Un itinéraire complet doit-il être accompli pour être valide ? Il n'y a pas de conditions de validité d'un pèlerinage. C'est une initiative et un acte individuels non codifiés. Chacun a son propre projet et fait ce qu'il peut de son mieux en fonction de ses possibilités et de ses moyens. Qui peut se permettre d'en juger ? Compostelle n'échappe pas à cette règle générale. L'état de santé d'un éventuel participant peut empêcher de parcourir la totalité d'un parcours. Oui, il y a même des pèlerins dont l'état de santé empêche tout pèlerinage à pied. Se mettre en route et ne pas pouvoir arriver n'est pas déshonorant et ne met pas en cause les intentions du pèlerin. Je reste à votre disposition pour poursuivre cet échange.

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Faire les premiers pas

Depuis longtemps déjà, le chemin de Compostelle m'attire sans que je sache pourquoi. Je ne l'ai jamais envisagé autrement qu'à pied, et à partir de ND de Paris. J'ai 60 ans et je peux prendre mon temps, je suis en bonne forme physique générale, mais je n'ai aucun entraînement à la marche. J'ignore tout des itinéraires, des nécessités pratiques, des "points de passage obligés" s'il y en a (spirituellement s'entend) Et lorsque je cherche sur Internet, je suis submergé de sites de tous ordres, certainement tous passionnants, mais que je ne peux pas explorer tous si je veux partir un jour. Pouvez-vous m'aider à faire les premiers pas, en m'indiquant les bonnes pistes. Merci d'avance.

C'est vrai qu'il y a énormément de sites parlant de Compostelle. Beaucoup sont des sites "perso" relatant des expériences personnelles. Depuis deux ans, j'essaye de présenter un site collectif pour lequel j'ai du mal à obtenir des collaborations et des contributions, tant les particularismes et les individualismes sont forts.
Ton mel me laisse penser que tu l'as déjà visité. Son objectif n'est pas le conseil direct au pèlerin sur les questions pratiques mais plus l'aide à la réflexion, l'information générale et la culture.

Le pèlerinage est une démarche personnelle. Rien n'est obligé. Certains hauts lieux peuvent avoir du sens pour certains et pas pour d'autres. L'important est me semble-t-il de ne pas se laisser trop piéger par les anciens pèlerins qui ont tendance à imposer leur modèle, le pèlerinage devient parfois une sorte de rite initiatique ... quand je suis parti pour la première fois, par tronçons de 10 jours par an, l'ami qui m'avait invité m'a fait partir du Puy et voulait absolument nous faire marcher dans la boue ... malheureusement pour lui, l'année était sèche ... il s'est rattrapé l'année suivante, une amie y a perdu une chaussure qui n'a pas été retrouvée !

Pour mon 2ème pèlerinage, je suis parti avec une amie, nous avons plié la carte Michelin pour tracer droit entre les points où nous voulions passer et nous avons choisi les petites routes au plus près du trait. Au total : 1100 km dont 100 de chemins, 100 de grandes routes désagréables et nécessitant beaucoup d'attention pour éviter un accident et le reste de petites routes tranquilles où il a fait bon marcher. Ce fut une expérience volontaire. Nous voulions expérimenter et dédramatiser la marche sur le goudron et que le pèlerinage n'implique pas forcément la pratique des sentiers de Grande Randonnée. C'est quand même là que la plupart de nous sommes habitués à marcher. Et c'est ce qui est le plus facile pour qui n'a pas un tempérament de chasseur alpin ou courreur des bois.

Autre grand sujet : les rencontres en chemin, la grande majorité des pèlerins se réjouit des rencontres entre pèlerins dans les gîtes qui leur sont réservés (surtout en Espagne, beaucoup moins en France). Ces gîtes ont en outre l'avantage d'être moins onéreux que l'hôtellerie ou les maisons d'hôte. Là se pose aussi la question du budget et de l'esprit du pèlerinage. Sans doute pour la majorité des pèlerins, pèleriner et coucher à l'hôtel le soir sont antinomiques. Pour eux, le pèlerinage implique de vivre à la dure et dans les conditions que l'on imagine avoir été celles des pèlerins médiévaux ... d'autres pensent que la valeur du pèlerinage n'est pas dans cet ascétisme ...
Je n'ai pas l'expérience du départ solitaire. Sans doute est-il rassurant de se sentir sur un itinéraire fréquenté par d'autres pèlerins. Mais on peut aussi se dire qu'où qu'on soit de Paris à Compostelle il n'y a pas d'étendues désertiques et il y a des personnes à rencontrer.
Par où passer en partant de Paris ? Première décision : Chartres ou Orléans ? et puis ? Faut-il avoir tout préparé ? Je connais de futurs pèlerins qui ont fait le trajet en voiture l'année précédant leur pèlerinage pour faire des repèrages ... pour un homme seul et en forme, j'aurais tendance à dire "pars à la grâce de Dieu .."
Faut-il un entraînement ? La marche est une activité normale, la marche avec un sac sur le dos l'est moins et il est difficile quand on fait un sac pour la première fois de ne pas le surcharger de quantité de choses qui paraissent indispensables. Il est indispensable de ne partir qu'avec des chaussures qui ont été préalablement faites aux pieds. Pour le choix des chaussures, attention aux vendeurs qui voudront te faire partir avec des chaussures de cuir à semelle épaisse et tige montante ... il se fait maintenant des chaussures légères, confortables dès qu'on les met pour la première fois, étanches ... et il y a suffisamment de forêts autour de Paris pour aller y marcher de temps en temps quelques heures avec un sac de plus en plus lourd, mais de moins de 10kg. Ensuite l'entraînement se fera de jour en jour si tu as la sagesse de te restreindre et d'y aller progressivement ...
En Espagne tu prendras sans doute le chemin de la majorité des pèlerins à partir de Roncevaux ...
Je reste à ta disposition Ultreia, bonne préparation.
Que lire ? voir sur le site les livres présentés dans la rubrique Humeurs, celui de Michel Bureau et celui de Luc Adrian. Pour l'histoire, les ouvrages de Denise Péricard-Méa dont Dans les Pas de saint Jacques.
Quels sites visiter ? Voir des liens à partir de la page surfer, en particulier l'article de Paul Paumier qui donne une vue générale et une analyse de nombreux sites.

Merci de cette longue réponse qui m'ouvre des portes. Mille bravo donc pour l'initiative de votre site qui semble considérable. Et encore merci d'avoir pris le temps de me répondre de façon aussi complète.

 

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Depuis plusieurs années déjà, je souhaite effectuer le pèlerinage jusqu'à Compostelle. J'ai visité votre site aujourd'hui et je vous lance un appel pour obtenir des informations complémentaires. Je souhaiterai entreprendre mon départ vers la mi-juin, début juillet (2003). Je ne sais comment diriger mes recherches, ni vers qui me tourner. Puis-je faire seule ce voyage ? Est-il sécurité ? Quelles sont les modalités de voyages (kg dans le sac, vêtements à prendre, assurance, faut-il partir au printemps ou en début d'été ?) Habitante de Paris 20ème, je ne sais d'où doit-être mon lieu de départ : Pyrénées, Espagne? Je pense disposer de 4 semaines de congés.

Voici quelques renseignements pour préparer votre pèlerinage. Si vous disposez de 4 semaines, si vous n'y consacrez qu'une année, partez de Roncevaux. Vous pourriez être tentée de partir de Saint-Jean-Pied-de-Port. Je vous le déconseille à moins que vous ne soyez très entraînée. Saint-Jean-Pied-de-Port à Roncevaux est une des étapes les plus dures du chemin. Si vous avez le choix des dates, partez le plus tôt possible au printemps, par ex. début mai, car en été les gîtes espagnols sont très fréquentés. Le chemin en Espagne est assez souvent à une altitude élevée où il peut faire frais. Le chemin est sûr et bien balisé. Beaucoup de femmes le font seules. Vous ne tarderez d'ailleurs pas à trouver des pèlerins qui ont à peu près le même rythme de marche que vous, à qui vous joindre si nécessaire. Le pèlerinage seul reste une expérience forte. En Espagne vous aurez besoin d'un carnet de pèlerin pour avoir accès aux gîtes, il vous servira aussi de justificatif pour obtenir la Compostela ou certificat de pèlerinage délivré par le bureau des pèlerinages à Santiago. Pour le sac viser le 1/10ème de votre poids on lave tous les jours en chemin donc inutile de vous surcharger ... Le plus important pour le marcheur sont les pieds ... ne les enfermez pas dans des chaussures neuves, méfiez-vous des marchands à qui vous direz que vous allez à Compostelle et qui auront tendance à vous vendre des modèles beaucoup trop lourds ... Je ne sais si vous êtes déjà bonne marcheuse ou pas ... ? Si non un entraînement avant le départ sera utile et vous irez progressivement en faisant de petites étapes au début, 10 à 15 km. Je reste à votre disposition ... bon chemin

Pèlerinage en groupe

Nous ne savons RIEN sur une organisation déjà existante. Que faut-il ne PAS faire? Faut-il s'inscrire, se faire parrainer ? Comment faire un pèlerinage avec un petit groupe ? Ce qu'il vaut mieux éviter etc..

Comment faire un pèlerinage avec un petit groupe ? Difficile de vous répondre sans plus de précisions. Petit groupe ? J'imagine un groupe d'adultes, la réponse n'est pas la même pour un groupe de jeunes. Donc adultes : habitez-vous tous au même endroit ? Si oui vous partez de là si non vous trouvez un lieu qui ait du sens pour votre groupe pour être le point de départ de votre démarche pèlerine. Avoir du sens, ce n'est pas forcément faire comme tout le monde ... De combien de temps disposez-vous ? La démarche vers Compostelle se fait en général à pied, dans la durée ... est-ce cela que vous envisagez ? Devenir pèlerin c'est se libérer : il n'y a ni inscriptions ni obligations, ni parrainage ... Que vous soyez croyants ou agnostiques, votre envie de partir est réponse à un appel ... que chacun donne sa réponse personnelle ! Ce qu'il faut ne PAS faire ? Croire que tout vous est dû sous prétexte que vous êtes pèlerins et que vous allez " prier pour eux à Compostelle ", jouer au pauvre sur la route si vous ne l'êtes pas vraiment, rechercher partout le même confort qu'à la maison ... et en ce sens, partir en groupe c'est emporter un peu de confort ... mais il faut aussi savoir procéder par étapes ... comme sur le chemin, les étapes ne se font que l'une après l'autre ... Vous avez choisi de nous demander de vous aider, voici de premières indications, dites m'en un plus je reste à votre disposition bon courage Ultreia.

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Attentes spirituelles

En préparation de notre pèlerinage; savez-vous s’il est possible de se marier à Saint-Jacques de Compostelle en y arrivant ?

Pourquoi pas ? il faudrait prendre contact avec don Jaime Garcia Rodriguez chanoine responsable du Bureau des pèlerinages. 

Je suis randonneuse et je voudrais aller à Compostelle. Pouvez-vous me conseiller ?

Vous êtes randonneuse donc vous n'avez sans doute pas besoin de conseils pratiques. Quels conseils aimeriez-vous avoir ? merci de préciser vos attentes nous vous répondrons de notre mieux

Merci de la rapidité de votre réponse; voilà mes questions plus précises:
- est-ce concevable de partir 2 mois, seule, quand il s'agit
d'une première expérience de pélerinage ?

Oui, d’autres l’ont fait avant vous. La vie du chemin est saine. Si vous avez des doutes sur votre santé consultez votre médecin avant de partir.
- y-a-t-il un quelconque danger de partir seule ?
Pas plus que pour une randonnée d’une journée sur des GR ou sentiers équivalents. De toute façon ces chemins sont assez fréquentés. Si vous avez des doutes, vous pouvez toujours quitter un sentier ou une zone qui vous paraissent présenter un danger pour emprunter de petites routes … mais sont-elles plus sûres ?
- y-a-t-il la possibilité de contacter d'autres personnes seules pour partir ensemble ?
Vous rencontrerez sûrement en chemin des personnes avec qui vous aurez envie de marcher un ou deux jours (ou plus si affinités … ), vous ne vous sentirez pas engagée vis-à-vis d’elles comme si vous vous étiez choisies avant le départ ; vous serez plus libre et c’est une grande chance qu’apporte le chemin : se libérer de contraintes inutiles.
Il y a bien des bourses d’équipiers mais les résultats sont souvent décevants.
Vous pouvez toujours parler de votre projet autour de vous et dans les communautés que vous fréquentez pour y découvrir ou susciter une vocation pèlerine qui vous accompagnera.
Mais vous ne regretterez sûrement pas d’être partie seule.
- pour moi il s'agit d'une marche spirituelle: peut-on assister à des messes chaque jour ? peut-on rencontrer un prêtre en cours de chemin ?
Pour avoir une messe quotidienne il faudra vous renseigner à l’avance et bâtir votre itinéraire en fonction des messes que vous aurez trouvées. Même réponse pour les prêtres. Le chemin le mieux équipé spirituellement est celui du Puy. Vous y trouverez plusieurs accueils chrétiens dont celui d’Estaing et celui de Conques.
Vous pouvez aussi faire votre chemin à vous, à la rencontre des communautés chrétiennes (paroisses ou monastères – vous connaissez sans doute les guides des monastères) des localités que vous traverserez, indépendamment des chemins de pèlerinage plus ou moins traditionnels …votre projet vous guidera dans vos choix.
- j'ai besoin aussi de conseils pratiques néanmoins! si je ne fais pas l'itinéraire en entier, quelle partie du tronçon puis-je choisir en fonction de mes attentes spirituelles ? faut-il réserver dès maintenant des gîtes en France ou Espagne ? pour tout le pélerinage ( partant du Puy par exemple) quel est le budget environ à prévoir (logement ; nourriture)
Voir ci-dessus pour une partie des réponses …
Faut-il réserver ? oui si vous voulez être sûre d’avoir un lit chaque soir à l’endroit que vous aurez prévu en fonction de vos objectifs : messe, prêtre, communauté religieuse …
Non si vous intégrez dans votre démarche spirituelle l’abandon à la Providence qui fait partir le matin sans savoir où l’on dormira le soir … là non plus il n’y a pas de règle, vous pesez les avantages et inconvénients et faites votre choix. Ce choix variera sans doute au fil des jours. Au début vous trouverez peut-être bon de vous sentir en sécurité et de réserver (en France c’est possible …) après ? vous verrez.
En Espagne les gîtes pour pèlerins ne se réservent pas à l’avance.
Si vous réservez ne le faites pas dès maintenant, vous vous créeriez des contraintes que vous regretterez peut-être un jour. Réserver un ou deux jours à l’avance est suffisant sauf période de grande affluence (juillet et août, mais peut-être n’avez-vous que ces mois ?)
Le coût ? Pensez-vous aller au restaurant le soir ou faire votre repas dans les gîtes lorsque c’est possible ? Irez-vous de temps en temps à l’hôtel ? Il faut compter de l’ordre de 20 Euros par jour en moyenne, en gîtes un peu plus en France, un peu moins en Espagne. Ajoutez le voyage du retour et retranchez les dépenses que vous n’aurez pas pendant que vous marcherez.
Même dans les gîtes qui n’ont pas de tarif, il est bon que les pèlerins qui en ont les moyens n’oublient pas le tronc pour l’obole, rien n’est gratuit et rien n’est dû au pèlerin.

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Pèleriner au 3 ème âge

Nous sommes 22 personnes âgées, - j'ai 69 ans -, qui partons à Saint-Jacques Jeudi prochain (diocèse de C.). Nous partons par TGV-Bayonne. Ensuite les 700 km du camino francès sont faits en car, mais avec marche de 10 à 15 bornes à pieds en pèlerin avec messe, prière et partage aux pauses, autour du prêtre, curé à M. Mercredi 1er nous serons à Saint-Jacques pour la messe à la cathédrale. Le 2 au soir à Paris. On nous a choisi l'hôtel le soir.
16-09-03 : Ce soir nous nous sommes rencontrés autour des marcheurs de Dieu, thème du "pélé" de luxe certes, mais pélé quand même. On nous a dit que notre démarche ne donnait aucun droit aux Carnet de route, Credencial et Compostella. Ma demande est : "Est-ce exact?" Ce type de pélé n'est-il pas permis ou reconnu pour le 3° ou 4° âge ? Quelles sont les conditions exigées... ? Mais çà ne nous empêche pas de partir même en "faux-jaxquet" ou en "semi-jacquet. Merci beaucoup si vous me répondez.
OUI,c'est vrai le Bureau des pèlerinages de la Cathédrale ne donne pas de certificat de pèlerinage à ceux qui font le pèlerinage en car. Il lui faudrait en délivrer des millions !
Il faut savoir que Compostelle est avant tout un sanctuaire espagnol où est vénéré le patron de l'Espagne. Il y vient des millions de personnes dans lesquelles pèlerins et touristes sont étroitement mêlés. Pour la Compostela voir l'article.
Cela n'a rien à voir avec la valeur de votre démarche. Faites-vous vous mêmes un carnet de souvenirs et de toute façon l'essentiel ne sera pas sur un document mais dans le coeur de chacun.
Mais, petite consolation, pour ceux qui ne remplissent pas les conditions, le Bureau des pèlerinages délivre une attestation qui remplace la Compostela. Je pense que vous pourrez l'obtenir. Vous nous rendrez service en nous disant à votre retour son nom officiel. Cordialement et bon pèlerinage L.M. (70 ans, loin d'avoir toutes mes dents mais pas vieux pour autant, j'ai mon âge d'aujourd'hui c'est tout ... ).
J’espère que vous aurez le temps de prendre connaissance de ce supplément de réponse à votre message, afin que vous y pensiez pendant votre voyage (les 2 mots sont synonymes au Moyen Age et même encore au XIXe siècle, ce qui évitait nos modernes hésitations). J’ai été heurtée par votre première phrase : “nous sommes 22 personnes âgées”. Moi j’ai 66 ans, L.M. qui vous a répondu en a 69 et ni l’un ni l’autre ne nous définissons par ce terme. Tout l’été on (qui, on ? Des “jeunes” ?) nous a définis comme tels. Prudence : si nous acceptons de nous laisser enfermer dans des cars, on sera enfermés dans 20 ans dans des maisons de retraite. A force d’assistance, on en viendra à ne plus savoir boire quand il fait chaud… Se faire materner conduit à retomber en enfance ! Voilà où conduit cet enfermement prématuré qui a pour but de faire vivre des organismes de voyages organisés. Nous avons notre âge, et c’est tout et, sauf maladie (il y a des malades de tous âges), nous sommes tout aussi capables de voyager tout seuls que voilà 20 ans. L’Espagne n’est pas le Sahara ni le pôle, ni le Tibet… L. et moi avons fait le pèlerinage à pied (1100 km) en 2001, sans personne pour nous encadrer. Notre souhait le plus cher est que vous reveniez de ce “pèlerinage” avec l’envie de repartir par vos propres moyens. Si vous voulez, on pourra venir vous en parler à votre retour, un soir d’hiver. On pourra aussi vous parler de saint Jacques et de la définition du pèlerinage ! Bonne route à tous et Ultreïa ! Profitez de votre pèlerinage sans vous demander si vous êtes dans la norme, bon, mauvais, moitié bon ou moitié mauvais, jeune ou vieux … et Priez pour nous à Compostelle !

Un pèlerin a eu la désagréable surprise de se voir refuser la réduction de 50% sur son billet de retour, avion Santiago - Marseille, jusqu'alors consentie à tout détenteur de la Compostela. ( Paris 69 €, Marseille 252€, Nice 294€ ) Cet avantage est maintenu pour la ligne sur PARIS.
Peut-on faire quelque chose ?


OUI, la surprise est désagréable. Que faire ?
1 - Constater qu'une compagnie aérienne avait unilatéralement consenti un avantage à certains pèlerins et qu'elle le supprime. Elle l'avait sans doute fait parce qu'elle y avait son intérêt plus que par philanthropie ou charité chrétienne. Il se peut que sur cette ligne le trafic pèlerins n'ait pas d'intérêt pour la compagnie donc elle supprime cet avantage. Elle est dans son droit. Une protestation auprès de la compagnie peut être faite sur le manque d'information préalable plus que sur la suppression de cet avantage. Le gouvernement provincial de Galice pourrait être tenu informé car l'image de la Galice n'en est pas améliorée. Mais pour les autorités locales que les avions soient pleins de touristes est mieux que s'ils sont pleins de pèlerins.
2 - Se dire que si cet avantage au lieu d'être unilatéral avait été négocié il aurait été plus difficile à remettre en cause. Cela pose la question de la capacité collective de négociation des associations de pèlerins donc de leur représentation. Vaste question ... sur laquelle j'ai quelques idées mais qui n'est plus vraiment dans mes priorités.
3 - Plus généralement cette surprise désagréable pose des questions sur l'économie du pèlerinage et les avantages à consentir aux pèlerins par tous les prestataires de services commerciaux. Je ne connais aucune étude sur l'économie du pèlerinage en dehors de quelques approches très ponctuelles. Les refuges affiliés au CAF font des réductions aux membres de cette association. Le nombre de nuitées des membres du CAF leur assure une clientèle régulière qui permet de mieux amortir leurs frais généraux. Si certains gîtes commerciaux font des tarifs pèlerins le même calcul est sans doute sous-jacent même si le tarif pèlerin est habillé d'hospitalité. Si le volume de passages de pèlerins n'est ni important ni régulier par rapport au reste de l'activité on peut en déduire que les autres clients payent la réduction consentie aux pèlerins. Certains gîtes municipaux, non rentables, sont subventionnés ; on peut penser que les habitants de la collectivité locale payent des impôts pour l'accueil des pèlerins. Au nom de quoi ? Des retombées du passage de pèlerins pour le commerce local ? D'une tradition d'hospitalité ? Des bienfaits que la démarche pèlerine vaudrait à cette collectivité ou, plus généralement, à l'humanité selon le fameux "Priez pour nous à Compostelle" ? On peut s'y référer mais au nom de quoi passer d'une d'adhésion personnelle à cette prière à une imposition collective pour subventionner les pèlerins ?
Je ne sais plus quelle pèlerine a écrit dans sa relation de pèlerinage qu'elle avait exigé d'un opticien des "lunettes gratuites" au prétexte qu'elle était pèlerine ! Jusqu'où iront les exigences des pèlerins ? Au nom de quoi ? N'y a-t-il pas d'autres besoins priotaires ?
Tout cela mérite réflexion ....
4 - Le pèlerinage moderne a ancré l'idée qu'on va à Compostelle à pied et qu'on en revient le plus vite possible, au besoin en avion en se faisant subventionner pour que ce ne soit pas trop onéreux. Pourquoi ? Le retour serait-il moins valable que l'aller ? Je connais en Provence des témoins d'une démarche pèlerine globale qui ont fait le retour à pied et ils ne sont pas les seuls. Voila d'autres pistes de réflexion.
5 - La SNCF ne fait pas de réduction sur Chamonix-Paris aux alpinistes qui ont fait le Mont-Blanc, ni la SNCM sur les retours de Corse aux marcheurs qui ont fait le GR 20. Pourquoi subventionner les retours de Compostelle ?
En résumé faut-il aider les pèlerins ? Qui doit le faire et pour quelles raisons ?
La Fondation s'associera volontiers aux réflexions sur ces sujets vierges de toute approche globale sérieuse.
Je recevrai avec plaisir vos commentaires et vos avis.

Louis Mollaret
président de la Fondation David Parou Saint-Jacques

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