Accueil mise à jour le 10 septembre, 2005 Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. survol du site Page précédente
 

Bonjour,

 

Au cours de la visite de votre site très bien documenté, j’ai découvert que seulement 120 compostellae ont été délivrées au cours de l’année pourtant jubilaire 1982.
J’étais de ceux là !

 page du carnet de pèlerin de Marion
  une page de la carte de pèlerin de Marion, simple feuille 21x29,7, qui n'était pas encore le carnet de pèlerin que nous connaissons, signé de la chancelière de la Société des amis de saint Jacques de Compostelle

 
  
Marion sur un chemin de Galice

 

Alors âgée de 17 ans, j’ai pris la route cette année là en compagnie de mon frère (14 ans), une amie (20 ans), notre mère (45 ans), Marigot, Motek, Nappi et Musette (4 poneys Mérens). Nous n’avions tous les 8 aucune expérience de la randonnée, ni à cheval ni à pied. Les 4 cavaliers étaient néanmoins confirmés. Nous avons débourré Musette 2 semaines avant le départ. Les premières journées ont été difficiles, les poneys ne marchaient pas droit, Musette chaque matin nous échappait et faisait demi tour au trot pour retrouver le gîte précédent, Marigot sautait dans les fossés au passage de chaque tracteur et puis chacun a appris son nouveau métier et nous sommes arrivés sains et sauf à Compostelle.


Deux illustres personnages nous ont servi de guide :

- Jean François Ballereau et son livre «A cheval et libre» véritable mode d’emploi de la randonnée à cheval sans voiture suiveuse en totale autonomie. Nous avons tout appris par coeur et tout appliqué presque à la lettre, depuis la tenue vestimentaire jusqu’aux soins aux chevaux en passant par le choix des poneys, des selles et l’alternance pour moitié de marche à pied et de chevauchée.
- René de La Coste-Messelière* et sa phrase restée gravée dans nos mémoires : « vous partez avec l’état d’esprit que vous voulez, vous arriverez pèlerins, nous en reparlerons après. » Notre première rencontre a été assez drôle, nous allions chercher des conseils et nous sommes repartis plutôt sceptiques : il nous garantissait qu’il était impossible de voyager à cheval sans camion suiveur avec chauffeur, sans avoir déjà randonné pendant des semaines. Mais il a tenu a assister à notre départ devant la cathédrale de Bourges en compagnie de Thérèse Antoine, il est resté pour nous attendre le soir de notre première étape et nous a donné de bons conseils bien que nous ayons refusé son idée de camion ! Il nous a dit après « il fallait avoir l’âme chevillée au corps pour croire au succès de votre entreprise ! ».

Merci à eux et bonne route à ceux plus nombreux aujourd’hui qui prennent ont prendront la route et qui ressentiront le même pincement au coeur que nous en disant au revoir à leurs voisins et amis au passage devant chez eux le grand jour du grand départ !

P.S. René de La Coste avait raison, malgré notre jeune âge, nos motivations plus sportives que spirituelles, nous sommes arrivés devant la cathédrale tant espérée transformés, mûris et pèlerins !

Marion 2002

bibliographie de René de La Costre-Messelière

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