mise à jour le 14 octobre, 2007 | Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. | survol du site | Page précédente | Accueil |
Un exemple de cooération entre associations pour une action de recherche
avec le souci d'aller jusqu'au bout de la recherche et de trouver la source
:
- Jacques Voisin, de la commission histoire et patrimoine de l'association Rhône-Alpes,
trouve mention de l'événement suivant : entre 1665 et la Révolution, "deux pèlerins
d'Auvergne et deux pèlerins de Saint-Etienne-en-Forez furent maltraités par
la police, leurs papiers, bourdons, chaperons brûlés par elle pour qu'ils ne
puissent continuer"
Pas de date, pas de lieu de conservation du document, pas de cote. Ces pèlerins
allaient-ils à Compostelle ?
Une piste : les archives départementales du Gers. Jacques Voisin alerte Marie-Françoise
Migeot, présidente du Gers, qui écrit au directeur des Archives de son département.
Elle reçoit photocopie de documents et de leurs cotes. Les voici avec leurs
transcriptions qui vous permettront d'imaginer des conditions de pèlerinage
en cette période de réglementation.
Les pages histoire donneront prochainement des informations sur cette réglementation
royale qui avait pour but de contrôler et non d'empêcher les pèlerinages. Les
documents ci-dessous montrent par contre que des administraeurs zélés ne se
privaient pas de l'interprèter de façon restrictive. Ceci a pu accréditer l'idée
que les pèlerinages avaient été interdits.
Pour en savoir plus sur cette question, voir les articles : Pèlerins sous Louis XIV et Règlementation des pèlerinages
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11 octobre |
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Copie de la lettre
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Pau, le 19 octobre
Monseigneur
Pau, le 25 octobre
Monsieur,
… parfaitement ce que vous voulez dire par la … des effets de cinq pèlerins. Le greffe de la maison où l'on porte les effets des gens arrêtés par les cavaliers en répond et non moi. L'on vous en a encore imputé sur mon comte, monsieur, dans cette occasion. Je puis encore moins concevoir comment monsieur Guérin peut vous avoir mandé que je persistais dans mon refus par la raison que je n'en devais rendre compte qu'au ministre. Je n'ai pas vu mr. Guérin, monsieur, depuis près de six semaines. Comment donc aurais-je pu lui tenir pareils propos. Le fait est que le greffier de la maison chargé des effets de ces cinq pèlerins que je viens de faire venir devant moi et à qui j'ai fait part de votre lettre m'a affirmé avoir remis à tous ces gens tous leurs effets, comme hardes, etc. et cela même en présence de témoins. Vous voyez donc, monsieur, que l'on vous a trompé en vous mandant que je ne voulais pas rendre les effets de ces cinq pèlerins, si toutefois on appelle effets des papiers, des bourdons et des chaperons de cuir que je me suis fait une loi d'ôter à tous ces gens-là autant que j'en trouverai et que je ne leur rendrai jamais, les déchirant de suite et les faisant brûler pour leur faire voir par là qu'ils sont traités encore très doucement, puisque les ordonnances du roi concernant les pèlerinages, renouvelées par Mr. D'Aime votre prédécesseur condamnent les pèlerins aux galères. |
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