Accueil mise à jour le 18 septembre, 2007 Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. survol du site Page précédente
 

La Loire et les chemins de Compostelle

Les voies navigables ont été très empruntées à travers les siècles pour le pèlerinage à Compostelle, plus sûres, plus rapides, plus économiques que les chemins terrestres. L'association des amis de saint Jacques dans le Loiret aide les pèlerins à partir, mais pas seulement à pied. Durant l'été 2001 elle a réactivé cet itinéraire en organisant avec succès Orléans-Santiago par la Loire et l'Océan, en canoës, gabarres et voiliers. Deux entités inscritent au patrimoine mondial se rejoignent ainsi.
Dans le même esprit, elle propose en 2002 Orléans-Vichy-Orléans du 15 juillet au 4 août.

Pèlerinage à Compostelle par la Loire et le golfe de Gascogne,

l'aventure des Amis de Saint Jacques dans le Loiret en 2001

L'aventure a commencé le 21 juillet 2001, voir la page actualité du mois de juillet
attroupement sur les bords de la Loire à Orléans, un pot de l'amitié est échangé, le directeur diocésain des pèlerinages tamponne les crédenciales, une flottille de canoës s'éloigne : les amis de saint Jacques dans le Loiret partent pour Compostelle en empruntant les voies d'eau. De tous âges et de milieux variés, ils seront vingt cinq à faire la totalité du parcours ; à plusieurs reprises, d'autres les rejoindront pour quelque temps. Leur entreprise ne peut surprendre ceux qui connaissent l'histoire du pèlerinage et surtout celle de la Loire, autrefois dédiée à saint Jacques dans presque toutes les villes de son cours. Et qui dira qu'il est plus facile ou reposant d'aller à Santiago en bateau qu'à pied ? Certainement pas ceux qui y parvinrent le 7 août…

   

Le fleuve fut clément: la douzaine de canoës n'eut à redouter ni les bancs de sable ni les trop grands remous. Et ce fut l'enchantement de découvrir pendant une semaine ensoleillée l'univers de verdure, de reflets, de silence du val royal, de passer sous les châteaux, de rencontrer à chaque escale les amis des Amis, sans bien se rendre compte que Compostelle c'est loin, ailleurs, par delà l'Atlantique… Etape marquante : Tours pour l'accueil par la jeune association des amis de saint Jacques en Touraine et pour la messe à saint Martin.

Saumur… étape difficile par sa longueur qui endolorit bien des bras et des épaules, Le chemin de saint Jacques, route du dépouillement, de l'effort et de la convivialité, souvent se mérite…

 

Mais là des gabarres attendaient pour deux jours plus tranquilles où les paysages furent un peu oubliés : après les efforts prolongés pour tirer sur les rames, le besoin était de discuter, de réfléchir, de mieux se connaître. La messe du dimanche fut l'occasion d'être accueilli par la paroisse de Sainte Luce sur Loire. Nantes fut gagné à pied. Une façon pour tous de retrouver ou de découvrir le rythme du pèlerinage piétonnier à Compostelle, à la chaleur des pieds qui peinent…

Qui savait qu'en réalité, à Pornic, avec les cinq voiliers, l'aventure et les périls commençaient pour la vingtaine de pèlerins ? La veille du départ, sur la plage, le repas improvisé pour faire la connaissance des marins, aurait eu des allures de vacances si l'un des skippers n'avait signalé que les prévisions météorologiques pour le lendemain n'étaient pas favorables… Deux voiliers partirent pour prendre de vitesse la dépression, sans attendre la bénédiction du curé de Pornic. L'orage, la tempête, les creux de cinq ou six mètres, le mal de mer : difficile golf de Gascogne, rudes parages de la Galice, tout ce que redoutaient les pèlerins d'autrefois ! La galère… Un voilier fit même demi-tour pour se retrouver, après quatre jours de navigation au petit matin à Belle Ile ! Ses passagers prirent le train puis la voiture pour rejoindre la Corogne ! Le chemin de Compostelle a de ces mystères : comment prévoir ce qu'il vous réserve et savoir comment finalement il s'accomplira ?
Tous furent là, réunis, sur le sol d'Espagne, pour à pied gagner Santiago.
Galice tant désirée, avec ses airs de Bretagne, ses eucalyptus et son crachin ! Et bientôt la pyramide dentelée de la cathédrale, du haut de Monte del Gozzo qu'il fallut gagner pour loger. Tant d'eaux pour rejoindre sous le grand tympan la statue sereine de Saint Jacques et son regard tourné vers l'océan ! Quel groupe pour le moins coloré, tous, équipages compris, à la messe des pèlerins ! Le recueillement avant la dispersion.
Pour les uns, un pèlerinage, symbole de l'existence, pour tous une aventure qui fut l'étonnante rencontre de la nature et des autres dans leurs contrastes singuliers, une histoire qui avoisine l'ancienne tradition des bateliers de la Loire.

Jacky Guillon
ancien président des amis de saint Jacques du Loiret


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