mise à jour le 20 janvier, 2006 | Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. | survol du site | Page précédente | Accueil |
En venant lui-même en pèlerinage à Compostelle en 1982, Jean-Paul II a incontestablement contribué au développement du pèlerinage galicien. Il a donné une impulsion au courant qui a conduit à la déclaration de 1984 de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe faisant des chemins de Saint-Jacques un symbole de la construction de l'Europe. Il apporte un sens politique au pèlerinage.
En 1982, Jean-Paul II se fait lui-même pèlerin de Compostelle d’où il lance cet appel : « … ô vieille Europe je te lance un cri plein d’amour : retrouve toi toi-même, sois toi-même, découvre tes origines, renouvelle la vigueur de tes racines, revit ces valeurs authentiques qui couvrirent de gloire ton histoire et firent bénéfique ta présence dans les autres continents. » |
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Ce pèlerinage suit d’un an la proclamation de l’autonomie de la Galice. Il sera intéressant qu’un jour un historien puisse étudier le lien éventuel entre les deux événements. L’Eglise militante lui emboîte le pas. Léon XIII en retrouvant fort à propos le corps du saint sous les dalles de la sainte Cathédrale de Santiago ne se doutait pas qu’un peu plus d’un siècle plus tard son successeur polonais lancerait depuis ce sanctuaire un appel qui contribuerait à lézarder le mur dressé par le communisme au centre de l’Europe. Ainsi, la défense de l’Eglise et la promotion de Compostelle apparaissent-elles à nouveau liées. Cet appel de Jean Paul II fut un appel au renouveau de la pratique du pèlerinage. « arrivaient ici de France, d’Italie, d’Europe centrale, des pays nordiques et des nations slaves, des chrétiens de toutes conditions sociales, des rois jusqu’aux plus humbles habitants des hameaux ; des chrétiens de tout niveau spirituel, depuis des saints comme François d’Assise et Brigitte de Suède (pour ne pas citer tant d’autres Espagnols), jusqu’aux pécheurs publics en quête de pénitence. L’Europe tout entière s’est trouvée elle-même autour du mémorial de saint Jacques, aux siècles où elle s’édifiait en continent homogène et spirituellement unique. » Ce dernier pape reprend à son compte les affirmations de ses prédécesseurs et leur donne une autorité nouvelle. On peut regretter qu’il ait contribué à prolonger l’erreur historique concernant saint François, négligeant ainsi les études franciscaines. Toutefois, s’agissant des foules pèlerines, ce discours est moins emphatique que les précédents. La lignée des papes, de Calixte à Jean-Paul, a néanmoins transmis fidèlement le message de saint Jean, exhortant les fidèles à rejoindre les foules d’élus en marche. Ce faisant ils servaient à la fois les intérêts de l’Eglise universelle et ceux de Compostelle qui utilisait savamment ces textes à son profit. extrait de Les Routes de Compostelle |
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