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mise à jour le 20 janvier, 2006 Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. survol du site Page précédente Accueil
 

Un prieuré de l’ordre de Grandmont renoue avec le pèlerinage et la tradition hospitalière

Le prieuré grandmontain de Rauzet, à Combiers en Charente, redevient ce qu’il fut au Moyen Age, but de pèlerinage et lieu d’hospitalité. Après sa ruine quasi-totale, il est maintenant en cours de restauration. Un gîte d’étape y fonctionne, aménagé dans l’aile ouest, une ancienne grange. En juillet et août, les pèlerins de passage pourront y côtoyer les équipes d’archéologues qui continuent à fouiller. Ils pourront visiter les lieux et en entendre l’histoire dont nous présentons ci-dessous un résumé.

Introduction générale.

À l’origine de l’ordre, on trouve Etienne. Il s'installe comme ermite dans les monts d'Ambazac, à Muret, en 1076, à l'époque d'un retour à une vie religieuse stricte inspirée par la réforme grégorienne. Il consacre une partie de son temps à former ses disciples et une autre à instruire les laïcs qui viennent lui rendre visite, à l’extérieur de son ermitage. [1] .

Il enseigne une règle unique : suivre l’Évangile, base de la Règle de l’Ordre. Les premiers Grandmontains, qui se joignent à lui au bout d’une trentaine d’années, se distinguent avant tout par leur choix d’une vie d’excessive pauvreté. À sa mort, Pierre de Limoges, prêtre, premier responsable de la communauté, décide de s'installer à Grandmont. Voici une description par un chroniqueur grandmontain.

« L’Ordre de Grandmont dont la tête est le monastère de Grandmont, fut universellement connu et rattaché directement au Siège Apostolique. Il est situé dans le royaume de France, plus précisément dans le duché d’Aquitaine et dans le diocèse de Limoges. Et ce monastère a de nombreuses dépendances notables, par exemple des prieurés conventuels et des maisons ou granges qui leur sont rattachées, d’autres dépendant directement du monastère, aussi bien dans le royaume de France que celui d’Angleterre ou de Navarre et autres états et provinces. Ce monastère fut construit et édifié aux frais des très illustres princes […] Henri II et même Henri III, fils d’Henri II [2] . Ensuite il fut doté et fondé, de même que plusieurs membres dans sa dépendance par Richard, de bonne mémoire, fils dudit Henri II, tant qu’il vivait roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine et comte de Poitou et d’Anjou ». [3]

Lorsque les frères de Grandmont sont plus nombreux, ils créent de petites dépendances ou celles. Les communautés rassemblent des frères prêtres et des frères lais ou convers dans un strict esprit d’égalité, dans les toutes premières années uniquement. Ils vivent dans leur enclos, loin du monde, s’intéressent aux pauvres ou aux malades, offrent l’hospitalité. Cependant cet idéal, mis en place à Muret, présente trop de restrictions envers la propriété collective pour être viable [4] . En effet, la situation change. Depuis leur installation à Grandmont, dans la Marche, ils reçoivent des aumônes. Il ne s’agit plus seulement de dons pour les pauvres distribués à la porterie ni de terrains à cultiver en propre par la communauté. Les bienfaiteurs, soucieux de leurs âmes proposent des rentes ou des dîmes, un domaine pour essaimer. Les nouvelles fondations créent des exigences financières. L’état d’esprit évolue en conséquence. Les Grandmontains qui bâtissent des monastères miniatures dans un carré d’une trentaine de mètres ne vivent plus dans le premier idéal de pauvreté. C’est au moment où les exigences se sont assouplies, à la fin du XIIe siècle, qu’ils s’installent à Rauzet en Charente [5] .

Notre-Dame de Rauzet.

Les grandmontains qui s’installent en limite de forêt d’Horte et des diocèses de Périgueux et Angoulême ne sont plus des ermites. Néanmoins ils respectent le choix d’un lieu boisé imposé par leur règle sans être excessivement éloignés des voies romaines de Périgueux à Saintes . [6]
Les archives concernant cette fondation ont entièrement disparu [7] . Seules quelques déductions sont possibles. Rauzet se trouve dans la zone d’influence des seigneurs de Villebois, et de La Rochebeaucourt, possibles donateurs. Des observations d’architecture permettent de placer la construction vers le début du XIIIe siècle, le mariage de Jean sans Terre et d’Isabelle Taillefer en 1202 offrant un terminus post quem [8] . Précédemment, on verrait mal pourquoi les Villebois, seigneurs de La Rochebeaucourt et vassaux du comte d’Angoulême en rébellion contre Jean, auraient pu intervenir [9] .
L’église est un superbe exemple d’architecture grandmontaine. Elle est renommée pour l’élégance de son élévation intérieure, sa stéréotomie et la qualité de l’éclairage. C’est une nef unique, voûtée d’un berceau brisé, sans fenêtre dans les gouttereaux. Le chœur en hémicycle est légèrement plus large que la nef, une spécificité grandmontaine. La voûte du chevet était un simple cul de four, sans doubleaux. Rauzet baigne dans la lumière du triplet Est le matin, de la fenêtre Ouest le soir. Les baies fortement ébrasées dirigeaient la lumière vers l’autel. Le portail Nord ou portail des fidèles est couvert par un arc à deux voussures, construit en claveaux parfaitement appareillés. Quatre colonnes portent des chapiteaux sculptés de feuilles d’eau. La porte des frères, au sud, vient d’être restaurée. Deux crédences, un placard et une double piscine sous des arcs en plein cintre se trouvaient de part et d’autre de l’autel.
Que savons nous des autres bâtiments, maintenant disparus ? Un arc permet de voir que le passage et l’étage du bâtiment Est étaient voûtés. Dans l’angle sud-ouest, la petite maison, ancienne cuisine monastique, garde des élévations d’origine. Le reste des bâtiments a été retrouvé dans le cadre d’un programme de fouilles pluriannuel [10] .
L’église a perdu la forêt de chênes qui poussait sur son toit jusqu’en 1992. En bordure de l’arboretum de la Mothe Clédou, au milieu des prés, entouré de viviers et d’étangs, Rauzet témoigne du choix de vie des premiers ermites grandmontains.

L'hospitalité à Grandmont.

1 L'hospitalité.
Grandmont comme tous les ordres religieux pratique l'hospitalité. « Par charité, on manifestera de l'hospitalité à nos hôtes. […] Qu'il vous plaise donc de dépenser et de donner pour les hôtes. […] Ce ne doit pas être pour vous une petite joie chaque fois que vous faites du bien à des pauvres [11] ». L'hospitalité s'exerce, en priorité, envers les autres frères, envers la parenté et les hommes de confiance qui s'occupent des affaires du monastère [12] . Le Coutumier prévoit des égards envers le nouvel arrivant. « Lorsqu'un frère arrive dans une celle où il n'est jamais venu, les autres frères doivent le conduire d'abord au dortoir lorsqu'il sort de l'oratoire ». Les laïcs ne sont pas oubliés, malgré la réserve que doivent montrer les Grandmontains. « Le portier n'ira pas s'asseoir seul à l'hôtellerie (hospitali) pour y parler avec les gens du dehors. Il recevra aimablement les hôtes et surtout les religieux. Aux pauvres, il distribuera l'aumône avec charité et s'adressera avec humilité à tous ceux qui frappent à la porteLe Coutumier de Grandmont, ch. 15, b (version XIIIe s.). ». Nous avons d'autres traces de l'accueil dans cette autre recommandation : « Les frères prendront garde de ne pas faire escorte aux gens du dehors ». Muret a un frère hôtelier, hostiarius parfois appelé portier, janitor et un hospitium pour recevoir les religieux [13] . En 1221, un acte mentionne le cimetière devant l'hospitale, l'aumônerie ou lieu d'accueil des pauvres de Balézis, signe qu'un bâtiment avait cette affectation dans les celles. En 1223, Grandmont obtient de pouvoir racheter les dîmes pour subvenir aux charges de l'hospitalité [14] . Ces textes nous rappellent que l'hospitalité est une nécessité et un devoir. Le portier se rend sous le portique pour recevoir les visiteurs. Dans la configuration des prieurés, un bâtiment est réservé à l'accueil. Les pèlerins voyagent pour se rendre à Grandmont : Etienne encourage la fréquentation des saints.


2 Les pèlerinages
.

Etienne explique comment les saints viennent en aide à ceux qui les prient [15] : « quand on prie la Bienheureuse Vierge Marie ou quelque autre saint, le Seigneur accueille la prière pour sa qualité dévote et la présente lui-même au saint, comme en lui disant, par amour pour toi, j’ai fait cette miséricorde à celui qui me priait ».
La Vita d’Etienne nous présente ses nombreux miracles [16] . Voilà comment les résume l’annaliste « Les miracles frequens qui se faisoient au tombeau de saint Etienne de Muret y attirèrent grand nombre de malades [17] ». Le saint soigne la surdité, le mal des ardents, les fièvres, difformités et carences. L’église reçoit des ex votos sous forme de statue de cire [18] . On s’y rend pieds nus avec un cierge à la main [19] . Et si la Règle interdit d’emporter l’eau bénite de leurs églises, n’est-ce pas parce que la pratique est courante [20] ? Un tableau de l’église de Roucherolles sur le Vivier en Seine-Maritime, commémore le rôle de thaumaturge joué par Etienne, fondateur de l’ordre de Grandmont. Ce tableau s’intitule « Infirmes et prisonniers priant au tombeau d’Etienne de Muret ». Il célèbre les miracles accomplis lors de la canonisation en 1189 [21] .
La nouvelle de la mort d’Etienne se répand, le jour même à Tours et à Vézelay [22] . Le rédacteur de la Vita peut être légitimement suspecté d’avoir choisi des lieux prestigieux pour mettre en valeur ce miracle. Vers 1189, Amelius de la Crouzille, responsable de Fontcreuse, avait obtenu un morceau de la table qu’avait utilisé Etienne de son vivant. Il en raclait des rognures qu’il donnait dans de l’eau pour guérir les fièvres [23] . La Plagne, où vécut le plus fidèle disciple d’Etienne, semble être un des lieux de dévotions où l’on se rend pour les guérisons au XIIe siècle.
Les hagiographes se plaisent à mentionner des pèlerins célèbres qui passent par Grandmont après une visite dans des sites tellement prestigieux. La relique de la Vraie Croix arrive à Grandmont apportée par un évêque qui est passé à Saint-Martial de Limoges. Le donateur est Amaury, roi de Jérusalem. Le reliquaire magnifique [24] . Un étui d’argent doré le protège. Le prieur Guillaume de Treignac, reçoit cette relique avec dévotion en 1174. Une autre portion de cette croix, ornée de gemmes et de fil d’or, appartenant au roi Henri II d’Angleterre, aurait été remise au trésor de la Haye d’Angers [25] . Gérard abbé de Siegburg, diocèse de Cologne, après des dévotions à Saint-Gilles du Gard et à Rocamadour, reçoit l’hospitalité [26] . On comprend la joie des chroniqueurs pour cette visite alors que Grandmont est en train de sortir de l’ombre. Le prieur obtient de l’abbé les reliques des saintes de Cologne, les Onze mille Vierges. Deux frères de Grandmont les rapportent en 1181. Elles sont distribuées dans les dépendances. À Grandmont, on fait fabriquer les somptueuses châsses émaillées, orgueil de l’église [27] .
En 1212, un archevêque de Reims de retour de la croisade albigeoise fait le même détour par Grandmont pour faire ses dévotions [28] . Ainsi Grandmont est bien lieu de pèlerinage. L’ordre essaie-t-il d’essaimer vers Compostelle ? La région entretient des rapports avec l’Espagne. Les Navarrais viennent en pèlerinage à Rocamadour, Saint-Martial ou Saint-Léonard-de-Noblat [29] . Les marchands s’installent en Navarre, le long du chemin de Saint-Jacques, attirés par les privilèges qu’octroient les souverains[30] . Les religieux suivent. Dépendance de l’abbaye de Tulle, Nostra Sna de Rocamador remonte au XIIIe siècle. Les ordres du Temple, de Santiago et de l’Hôpital ont de nombreuses propriétés dans la région de Tudèle ; ces derniers sont aussi à Estella. La ville de Tudèle mais aussi les religieux, par exemple les Cisterciens de la Oliva et les ordres militaires, pratiquent un élevage spéculatif [31]. Toutes ces raisons, voie de pèlerinage et de commerce expliquent que les Grandmontains soient attirés. Pour les mêmes raisons que leurs prédécesseurs les Grandmontains s’implantent sur le chemin.
Le roi de Navarre, Thibaud II permet l’installation sur le Camino frances, à Estella en 1265 (ce sera la fondation ou celle de l’Etoile, de Stella), et à Tudèle, ce sera Saint-Martial en 1269 [32].
On peut retrouver une ferveur et une confiance identique dans des pèlerinages locaux (dont la situation géographique figure en note [33]). Le culte et le pèlerinage de saint Etienne sont attestés à Entrefins. Font-Adam garde une fontaine miraculeuse[34] . Rauzet a sa fontaine de Mardi Gras. La procession de Gandory n’est pas rétablie en 1655 « en raison du mauvais état des chemins et du peu de profit spirituel qui en provient [35]». Jusqu’au XXe siècle, le peuple des paroisses qui environnent Ravaud venait en procession avec son clergé à la Font Bénite[36] . À la Boulonie, les gens des environs venaient en pèlerinage au XIXe siècle, à la chapelle de Saint-Marc pour la guérison de leurs maux[37] . Étricor connaît encore un pèlerinage vivant le dimanche le plus proche de la Saint-Pardoux. Les pèlerins visitent la fontaine. Les éleveurs laissent des dépôts pieux (pattes ou poil de bêtes) dans les interstices des joints de l’église et font brûler des bougies.
Le réformateur de Grandmont a conscience du rôle des chapelles grandmontaines pour les dévotions. « Ce n’estoit pas seulement dans la maison de Grandmont que le monde accouroit ainsi, mais dans tous les couvens de l’Ordre […] pour se recommander a leurs prieres et leur donner ou envoyer ce qui leur estoit necessaire pour vivre [38]». Il est difficile de se faire une idée des pèlerinages dans les prieurés et celles grandmontains. Beaucoup d’archives ont disparu ou sont disséminées. Cependant, quelques indices révèlent que le phénomène était sans doute fréquent. La distribution de reliques dans les dépendances offertes par la maison mère et placées dans de somptueux reliquaires en émaillerie de Limoges en est une preuve[39] .Le souhait de se procurer un morceau de la Vraie Croix, l’enquête locale qui révèle un pèlerinage à une bonne fontaine corroborent cette impression.

3 Les voies impénétrables des pèlerins.


Les frères se déplacent d'une celle à l'autre en fonction des besoins, des visites réglementaires. Ce n’est pas seulement dans ce cadre que les celles grandmontaines ont servi de lieu d'accueil, même si ce rôle s’est effacé après la réorganisation de l’ordre en 1317. Le coutumier rappelle que le portier ne va « jamais s’asseoir seul à l’hôtellerie pour y parler avec les gens du dehors [40]». Les celles ou prieurés de Grandmont ne se situaient pas sur des « itinéraires jacquaires » au sens donné aujourd’hui à ce terme. Les pèlerins empruntaient les voies disponibles, faisaient un écart pour éviter un passage particulièrement embourbé telle année ou pour visiter tel site recommandé au cours d'une conversation. Qui a eu faim ou souffert de maux divers sur une route sait que l'on fait un détour, que l'on rallonge ou raccourcit une étape en fonction de besoins corporels, des conditions climatiques. Les voies et surtout les sentes forment un chevelu inextricable qui permet à tout site d'être à la fois sur un passage et à l'écart en fonction de nombreuses contingences. Qui a observé les habitudes dans les hameaux a pu constater les différents itinéraires pour aboutir dans un même lieu. La charrette chargée tirée par les vaches n'empruntait pas le même sentier que le troupeau qui se rendait au pré. C'était un itinéraire plus long et moins pentu. De même le piéton avait son propre raccourci par un « chemirou » dans la lande de bruyère limousine. Rauzet est situé à proximité de chemins de longs parcours. Le pèlerin qui avait fait ses dévotions à saint Front de Périgueux et visité l'abbaye de Brantôme pour traverser nos régions avait une « voie romaine » encore visible vers l'Argentine près de la Rochebeaucourt. Il pouvait poursuivre sa route. Ne nous a-t-on pas signalé au colloque de Saintes, ce marinier, cette veuve et ces artisans médiévaux qui faisaient leur testament à La Rochelle [41]? Il est évident qu'ils sont partis de leur lieu de résidence et sur le bateau de ce marinier. Tous les chemins ne mènent-ils pas à Compostelle ? Mais en marge, les saints locaux ont toujours gardé la faveur de ceux qui n'avaient pas accès à un plus long périple. Chaque pèlerin a, en tout temps, ses propres préoccupations et ses lieux de dévotions. Il a besoin d'un lieu d'accueil. Toute hôtellerie monastique pouvait et peut encore l'accueillir, surtout si le prieuré était lui-même lieu de pèlerinage.

La renaissance de Rauzet

Rauzet devait finir en carrière. Un site résume l’aventure de son sauvetage par deux passionnés d’histoire et d’architecture Martine et André Larigauderie rejoints par deux anglaises Kate Douglas et Carole Hutchison. Aujourd’hui, l’église est en cours de restauration. Un programme de 1.5 M de Francs s'est achevé en 2000. Il a permis d'enlever les souches et rejointoyer l'extrados de la voûte de la nef. Un prix de 4000 € a été décerné en 2003 par l’association Vieilles Maisons Françaises. La prochaine tranche de travaux consiste à faire remonter le cul-de-four tombé en 1963 lors de l’abattage d’un chêne, et à couvrir la nef et le chœur. La tranche de travaux s'élève à 177 000 €. L'association doit 44 250 €. Il lui manque 13393,85 € ou 88 000 F"
En 1987, le site fut inscrit à l'inventaire supplémentaire. Plusieurs co-propriétaires se groupent en Société Civile Immobilière et, en 1992, obtiennent le classement au titre de Monument Historique.

Des photos et une reconstitution se trouvent sur une page du site de l’un des actionnaires :

 Martine Larigauderie Beijeaud.

Renseignements pratiques :
Téléphoner à Kate Douglas et Carole Hutchison qui résident sur place 05 45 23 06 91.
Chambres rustiques, douche, sanitaire, indépendants. Possibilité de laver le linge.
Prix 11 € par personne et par nuit. Draps 4 €.
Possibilité de repas, facturés en plus.

Notes :

[1] Scriptores Ordinis Grandimontensis, recensés par Jean BECQUET, Turnhout, 1968. Vita Stephani, ch.XXIII et XXVI, XXVIII. Le disciple le plus connu, Hugues Lacerta arrive vers 1111, les autres disciples sont récents, Vita Hugonis, ch. 11-12.
Jean BECQUET (dom), « Grandmont et le droit », Etudes Grandmontaines, Musée du Pays d’Ussel, 1998.
[2] Henri I Beauclerc roi d’Angleterre n’a pas laissé d’actes en faveur de Grandmont. Le premier donateur est Henri, roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine, par son mariage avec Aliénor. Les chroniques nomment Henri le Jeune mort à Martel en Quercy mais couronné Henri III, ce qui induit en erreur. Ses deux autres fils Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre accordent donation et protection de même que le fils de Jean, Henri III.
[3] PARDOUX DE LA GARDE, Manuscrit, I SEM. 81, f° 115, r°. Texte en latin.
[4] Laura PALMA , « La poverta nell ordo di Grandmont », Aevum, 48, maggio, agosto 1974, fasc. III-IV, p. 270-287.
[5] Rauzet, commune de Combiers, canton de Villebois, Charente.
[6] BASTIDE (M.de la), « Les voies romaines et mérovingiennes de la Charente », Bulletin de la société archéologique et historique de la Charente, t. 12, 1921, p. 38-9.
[7] Mon mémoire de DEA regroupe l’ensemble des textes modernes disponibles à ce jour et dispersés chez les notaires. LARIGAUDERIE-BEIJEAUD (Martine), Recherche sur les prieurés grandmontains de Charente. Architecture et Histoire, 12e, 18e siècles. Mémoire de D.E.A, direction R. Favreau, Poitiers, 1994. Description du site et de l’église.
[8] LARIGAUDERIE (André), « Église grandmontaine de Rauzet, étude archéologique des élévations », Bulletin de la société archéologique et historique de la Charente, n°3, 2002, p.193-214.
[9] Les fondations se placent en grande partie sous la protection des Plantagenêt. Aucune fondation n’a lieu dans le diocèse d’Angoulême à cette époque.
[10] Rapports de fouilles de Carole Hutchison.
[11] Règle du vénérable Etienne de Muret, traduction de BERNIER (Réginald), ch. XXXVI, p.15 ; XXXVII, p.16.
[12] Le Coutumier de Grandmont, traduction de BECQUET (Jean), ch. 33, p. 10 ; ch.50, p.13 ; ch. 57, f, p. 16.
[13] Scriptores Scriptores Ordinis Grandimontensis, édités par BECQUET (Jean), Turnhout, 1968, Vita Stephani, ch. 26-7, p.118-9 ; Vita Hugonis, ch. 18, p. 177. Conclusio Vitae, Dicta et facta, ch. VII, p.323. Toutefois les rédacteurs ont pu projeter une situation qu’ils vivaient dans leur souci de description de sainteté.
[14] « Le Bullaire de l’Ordre de Grandmont », édité par BECQUET (Jean), Revue Mabillon, 1956-1962, n° 92.c
[15] Enseignements et Sentences, ch. CXV, p.69.
[16] Vita Stephani, Scriptores ordinis Grandimontensis, édités par BECQUET (Jean), Turnhout, 1968, ch. 34-36 et 43-47.
[17] LEGROS (abbé), Abrégé des annales du Limousin, 1776, f° 209.
[18] De Revelatione, ch. 28, p. 304. Vita Stephani, Appendix, op.cit.,ch. 61, p. 150.
[19] De Revelatione, op.cit., ch. 6, p. 288.
[20] Règle, op.cit.,ch.5, p.6 ; ch. 5, p.73. D’autres pratiques attestent d’une foi très simple : appliquer la du repose pied d’Hugues (suppedaneo, qui isole du sol, ou des sabots ?), boire l’eau avec de la poudre de bois de la table d’Etienne. Vita Hugonis, ch. 35, p. 191. Vita Stephani, op.cit.,ch. 45, p. 132. Cet aspect est étudié par GARGONNE (François), La vie de saint Etienne de Muret et la société laïque à travers les textes de Grandmont, D.EA., direction M. Aubrun, Clermont Ferrand, 1974, ch. VII.
[21] « Vita Stephani », Scriptores ordinis Grandimontensis, recensé par BECQUET (Jean), Turnhout, 1968.
[22] « Vita Stephani », op.cit.,ch. XXXV.
[23]« Vita Stephani », op.cit.,ch. XLV. Fontcreuse, commune de Saint-Coutant, canton de Champagne-Mouton, Charente. La Plaigne/Plagne, commune de Savignac-Lédrier, canton de Lanouaille, Dordogne.
[24] LEVESQUE (Jean), Annales Ordinis Grandimontis, Troyes, 1662, p. 138-9. D’une grande valeur cette croix sera engagée par le 7e abbé Pierre Redondeau, en 1407, pour se rendre au concile de Pise et rachetée par Louis XI, en 1481, p. 354. Mention d’une autre portion.
[25] Commune d’Avrillé, canton d’Angers.
[26] LEVESQUE (Jean), Annales Ordinis Grandimontis, Troyes, 1662, p. 145 ; p. 146-7.
[27] SOUCHAL (Geneviève), « Les émaux de Grandmont au XIIe siècle », Bulletin Monumental, CXX, 1962, p. 339-57 ; CXXI, 1963, p. 41-64 ; 123-150 ; 219-235 ; CXXII, 1964, p. 7-35 ; 129-159.
GABORIT (Jean René), « L’autel majeur de Grandmont », Cahier de Civilisation Médiévale, n° 3, Poitiers, 1976, p. 231-46, planches.
GAUTHIER (M.M.), FRANCOIS (G.), Emaux méridionaux : catalogue international de l’œuvre de Limoges, t. I, Paris 1987.
[28] BECQUET (dom Jean), « Bernard Itier et Grandmont », Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, t. CXXIX, 2001, p.11-22.
[29] BARRIERE (Bernadette), « Itinéraires médiévaux du Limousin à l’Aquitaine », Les Moyens de communication en Limousin de l’antiquité à nos jours, actes du colloque de Limoges ; mai 1990, T.A.L., 1990, p. 121-142.
[30] HIGOUNET (Ch.), « Mouvements de population dans le Midi de la France du XIe au XVe siècle », Annales Economies-Sociétés-Civilisations, 1953, I, p. 1-24.
DURLIAT (M.), « Espagne », Encyclopedia Universalis, p. 514.
[31] GERBET (M.C.), Un élevage original au Moyen Age, la péninsule ibérique, Biarritz, 2000, p.43, 177, 182 (région de La Bardena subdésertique, utilisée comme pâturage d’hiver par Tudèle et la Oliva), 335, 339 ; 189, 215-6 (vente d’herbe aux transhumants), 62 ( prés de fauche irrigués) ; 185 carte les ordres militaires et l’élevage.
GERBET (M.C.), « Les ordres militaires et l’élevage dans l’Espagne médiévale », Flaran VI, Auch, 1984, p. 225-32.
[32] PARDOUX de la Garde, I SEM, 82, f° 161 r°, LEVESQUE (Jean), Annales ordinis grandimontis, Troyes, 1662, p. 240.
[33] Entrefins, Adriers, commune de l’Isle-Jourdain (Vienne) ; Font-Adam, Caunay, canton de Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres). Charente : Rauzet, commune de Combiers, canton de Villebois, Gandory commune de Cherves, canton de Cognac ; Ravaud Aussac, canton de Manles ; Etricor, Etagnac, canton de Chabanais Fontcreuse, St-Coutant, canton de Champagne-Mouton. La Plagne, Savignac-Lédrier, canton de Lanouaille (Dordogne).
[34] TRAVER (E.), « Fontadam. Histoire d’une fontaine », Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, t. 12 , 1939-41, p. 586-595.
[35] MARTIN-CIVAT (P.), « Archives de Saint-Léger de Cognac », Société archéologique et historique de la Charente, 1947, p. 42.
[36] Procession pour demander la pluie. Un génie souterrain y fait disparaître les draps que les femmes viennent laver. Par certaines conditions, on peut entendre les cloches de « l’abbaye ».
[37] REMPNOUX du VIGNAUD, « La mothe féodale de Loubert », Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, 1895, p. 157. La Boulonie, commune de Loubert, canton de Saint-Claud.
[38] I H 72. FREMON (Charles), La vie, la mort et les miracles de saint Estienne, confesseur, fondateur de l’ordre de Grandmont, p.317.
[39] Trésor de Cherves de Cognac, sans doute de Gandory, châsse de Macheret, commune de St-Just-Sauvage, canton d’ Anglure, Marne.
[40] Coutumier, op.cit., ch.15, a.
[41] Rencontres sur les chemins de Saint-Jacques, direction D. Péricard-Méa, actes du colloque de Saintes, 18-20 octobre 2002.

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