mise à jour le 20 janvier, 2006 | Connaître saint Jacques. Comprendre Compostelle. | survol du site | Page précédente | Accueil |
Le samedi 13 septembre 2003 a eu lieu, à la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, la Translation solennelle des reliques de saint Euverte, perdues puis retrouvées après un enlèvement de l’église Saint-Euverte où elles étaient conservées. Si la ville n’a pas oublié Jeanne d’Arc, elle n’a gardé aucun souvenir de saint Euverte qui fut son saint patron. Pourtant, il eut suffisamment d’importance pour être connu jusqu’à Compostelle au XIIe siècle. Des liens ont existé à cette époque entre les deux villes : Louis VII a épousé à Orléans la fille du roi de Castille en 1154 et, quelques années plus tard, un haut dignitaire du chapitre de Sainte-Croix est allé à Compostelle. Et, jusqu’à la Révolution, pas une fête ne s’est passée sans la présence de la « bannière de saint Euverte » sur laquelle figure également Jeanne. Cette bannière du XVIe siècle est aujourd’hui conservée au musée archéologique. Pour les pèlerins de Compostelle qui font halte aujourd’hui à Orléans, ces deux éléments majeurs du patrimoine jacquaire de la ville s’ajoutent à la très riche histoire de la chapelle Saint-Jacques, ultime fleuron de la dévotion des « marchands de Loire » puis siège de la confrérie Saint-Jacques dont subsiste un unique exemplaire d’un Itinéraire pour Compostelle imprimé en 1595.
Au XIIe siècle, le Guide du pèlerin décrit trois
sanctuaires à reliques à Orléans, la cathédrale
Sainte-Croix, l’abbaye Saint-Euverte et l’église Saint-Samson.
« Plus au nord, les pèlerins de Saint-Jacques qui prennent
la route de Tours doivent, à Orléans, aller révérer
dans l’église de la Sainte-Croix le bois de la Croix et le
calice de saint Euverte, évêque et confesseur. Un jour que
saint Euverte célébrait la messe, la main de Dieu apparut
dans les airs, au-dessus de l’autel, comme une main humaine visible
des assistants ; et tout ce que le prêtre faisait à l’autel,
la main le répétait. Quand le prêtre traçait
au-dessus du pain et du calice le signe de la croix, la main faisait de
même ; lorsqu’il élevait le pain et le calice, la main
de Dieu élevait également le pain et le calice. Le sacrifice
terminé, la très sainte main du Sauveur disparut. D’où
nous devons comprendre que, quiconque chante la messe, c’est Jésus-Christ
lui-même qui la chante… En cette première moitié du XIIe siècle,
Orléans est ville royale, aux frontières de la grande Aquitaine
qui va des rives de la Loire à celles du Rhône. Compostelle
et les « empereurs d’Espagne » cherchent à s’attirer
les bonnes grâces royales (en 1154, Louis VII épouse à
Orléans la fille du roi Alphonse VII). Les sanctuaires cités
sont donc les plus importants de la ville. Honneur aux évêques Euverte et Théodulfe Euverte Les reliques insignes d’Orléans Les
reliques de la cathédrale Sainte-Croix La bannière de la ville, dite « bannière de saint Euverte »Cette bannière n’est pas, comme on voit le plus souvent, un tissu brodé, mais une toile peinte, sur ses deux faces. De tels ouvrages ont été parfois commandés à de grands peintres. C’est sans doute pourquoi, datée du XVIe siècle, on l’a attribuée à Léonard de Vinci ... .... suite de la présentation et illustrations sur les pages réservées
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