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Compte-rendu des journées de rencontre d'hospitaliers
Moissac 25 et 26 janvier 2002
par Odile Egele,
Jean-Paul et Odile Palisser

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Résumé des séances de travail à Moissac

21 participants, dont la moitié environ, ont participé au séminaire de Conques en février 2001.
1°) Bilan de Roncevaux :

Expériences très riches et denses. Toutefois avec quelques problèmes de personnes. Globalement positif côté français.
Le contact avec l’Espagne reste maintenu et la décision de Fernando IMAZ de ne pas reconduire l’expérience doit être reconsidérée au vu de ce bilan. Il semble utile que le candidat possède des rudiments d’espagnol. Les hospitaliers doivent s’adapter aux règles de la structure d’accueil. Roncevaux reste un endroit difficile pour la relation idéale d’accueil " hospitalier / pèlerin ". Cependant, la plupart des hospitaliers français retourneraient volontiers à Roncevaux.
Cidessous le texte de la lettre adressée à la responsable basque des hospitaliers :

Chère Maria-Jesus,
voici venu le temps des conclusions de l’expérience de Roncevaux vue par les hospitaliers français qui se sont réunis à Moissac les 26 et 27 janvier derniers. Tout d’abord il faut noter qu’à Conques il y avait 50 participants intéressés d’aller à Roncevaux et qu’à la fin du stage il en restait 21 qui maintenaient leur projet.
Une liste de ces 21 personnes, avec adresse et numéro de téléphone, date de disponibilité et mention de leur éventuelle pratique de l’espagnol a été transmise à F. Imaz.
Un premier calendrier pour la saison m’est revenu, remplacé quelques jours plus tard par un autre. Quelles que soient les causes de ce changement, il en est résulté que 14 personnes seulement ont été retenues. Il y a donc eu de grosses déceptions. Les dates de disponibilité étaient une fourchette dans laquelle la personne faisant le calendrier prélevait une tranche de 10 jours. Ceci a été omis pour des raisons qui m’échappent. Je sais combien il st difficile de faire un calendrier ou d’organiser quelque chose en satisfaisant tout le monde. Si finalement seulement 9 personnes ont été à Roncevaux c’est qu’il y a eu des désistements pour raisons de santé, familiales etc.
Le problème de la langue… Je crois qu’il y a eu avant tout un défaut de compréhension au départ. Il y a effectivement 3 hospitaliers qui ne parlent pas du tout espagnol et il me semble que nous avions envisagé ensemble de faire des équipes mixtes franco-espagnoles selon les possibilités linguistiques de chacun. Il se trouve que beaucoup d’hospitaliers, où que ce soit sur le Camino, ne parlent pas l’espagnol. Je reconnais que ça se discute.
Un hospitalier est arrivé jusqu’à Pampelune et à cause de la grève générale des bus n’a pas pu monter à Roncevaux. Il est parti à pied sur le Camino.
Un certain nombre de gens ont été très heureux de leur séjour et retourneraient volontiers à Roncevaux où ils ont vécu une expérience très différente de ce qu’ils connaissaient dans d’autres refuges français ou espagnol. Je te joins le compte-rendu de Michel Palut. Pour les pèlerins comme pour les hospitaliers, Roncevaux est vécu comme un passage difficile en particulier pour la relation « idéale » d’accueil hospitalier-pèlerin que connaissent les vétérans.
Il est apparu aussi des problèmes de frictions entre personnes et je n’interviendrai pas là, sachant que cela est inévitable.
Je suis absolument d’accord avec toi sur le point des normes. Il n’appartient pas aux hospitaliers de changer ou contourner les normes d’une institution.
Pour conclure je retiens de la rencontre de Moissac qu’une grande partie des 9 serait heureuse de retourner à Roncevaux parce que ravie de cette expérience et je crois comme toi que le respect de quelques critères simples (pratique de l’espagnol, périodicité de 10 jours,…) dans la sélection des candidats devrait grandement faciliter les choses. Pourtant, au niveau humain, y a-t-il des bons et des mauvais hospitaliers ?

2°) Projet 2002 Les volontaires ont choisi selon le tableau ci-dessous :
 ESPAGNE  FRANCE

 Petit site

 moyen

 grand

 Conques

 Moissac

 autres

 4

 3

 1

 8

 6

 3

Nota : certains ont opté pour deux sites différents ( en 2 périodes)
Proposition collective pour Moissac :
Après les propositions individuelles réparties selon tableau ci-dessus, Odile Egele a présenté une proposition collective visant à regrouper un maximum d’hospitaliers sur le site de Moissac pour la saison à venir. Le choix du site répond à une demande de la part de la responsable du centre et au projet de l’Union de regrouper ses forces. Isabelle Huc a présenté le fonctionnement de la maison (Club alpin):
- cohabitation des hospitaliers avec des salariés
- accueil de pèlerins et d’autres arrivants de groupes divers
- rotation par quinzaine du samedi au samedi
- repas de l’hospitalier non pris en charge, mais possibilité de cuisiner
- gîte tarifé
- emploi du temps en fonction de la période( emploi du temps type disponible sur demande )
Dès la fin de l’exposé, neuf volontaires se sont proposés.
3°) Quelles sont les valeurs des hospitaliers ?
Chaque participant ayant donné 5 mots-clefs représentant l’essentiel de son vécu ou de ses attentes, le classement est élaboré en fonction du nombre de voix par mot-clef, puis par ordre alphabétique de ces derniers.

 4

 Accueil et échange

 3

 Aide, amitié/amour, écoute, ouverture/convivialité et partage

 2

 Abnégation, découverte, discrétion, humilité et rencontre

 1

 Altruisme, bénévolat, Emmaüs, exigence, fatigue, frilosité, générosité, nombre, présence, service, simplicité, souplesse et sourire

4°) Quelles contreparties pour l’hospitalier ?
Les hospitaliers sont d’accord pour payer leurs voyages et leurs repas si le refuge pratique la libre-participation. Ils souhaitent la gratuité des repas lorsque le gîte impose un tarif.
5°) Gîtes privés :
Marie-Françoise a présenté la « chaîne d’accueil » qui ne fonctionne qu’avec le principe de la libre-participation. Les pèlerins sont sélectionnés et la liste des hôtes reste confidentielle.
6°) Gîte-pilote de l’Union :
Y a t’il un besoin ? Par quels critères et comment se définirait un tel gîte ?
Enthousiasme de l’ensemble des participants qui voient là, la possibilité de l’expression de leurs valeurs. En particulier l’introduction d’une dimension spirituelle. Comment ?
- Relation avec la PRTL (Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs) ; la question a été jugée « hors-sujet.
- Dossier « 50 textes choisis » remis en 2001 aux présidents des associations. Pas de retombées chez les hospitaliers. Principe exposé. Tout le monde est d’accord pour mettre ce dossier à la disposition des passants.
- Les hospitaliers se sentent prêts à animer un moment spirituel dans ce type de gîte après le repas pris en commun et proposé par l’hospitalier.
- Affichage des horaires des divers cultes.
- Libre évaluation de la participation permet au pèlerin d’être reconnu dans sa « dimension pèlerine » par le témoin qu’est l’hospitalier. De ce fait, il « sort » de l’assistanat. Il est bien précisé que « gratuité » est bien différent de « libre participation » La gratuité est difficilement acceptable.
7°) Divers :
- Rajeunissement de la population hospitalière, quel recrutement par le biais des associations estudiantines ?
- Formation aux « premiers secours » des hospitaliers, un besoin ?
- Formation des hospitaliers à Conques : tous d’accord.

Réflexion sur l’hospitalité en partenariat avec le Centre de Moissac

L’Union souhaite développer la réflexion sur l’hospitalité. Actuellement, celle-ci est vue surtout au travers de l’expérience espagnole forcément originale. La réflexion sur l’hospitalité a plusieurs dimensions :
- Accueil personnalisé du pèlerin ou du visiteur.
- Service matériel.
- Position de l’hospitalier bénévole par rapport à l’hôte propriétaire d’un gîte ?
- Place économique de l’hospitalité pèlerine par rapport à l’hôtellerie traditionnelle ou autres modes d’hébergement.
- Question de la gratuité éventuelle de l’hospitalité pour le pèlerin.
- Conditions de séjour de l’hospitalier et caetera…

L’Union souhaite poursuivre cette réflexion avec des hospitaliers et avec des responsables de structures d’accueil.
Elle propose en 2002 de concentrer l’envoi d’hospitaliers sur le Centre de Moissac pour réunir des expériences ayant une dimension commune et les placer dans un cadre connu.

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