La « rue des Fossés Saint-Jacques » est née, comme beaucoup d’autres, de la démolition des murs de Paris décidée en 1670 par Louis XIV et de leur remplacement par des voies établies sur leur tracé. Elle fut baptisée ainsi en mémoire de la porte Saint-Jacques abattue, laquelle séparait la rue Saint-Jacques de la rue du faubourg Saint-Jacques. Ce nom de rue rappelait qu’elle était bordée par le couvent des Dominicains (entre la Sorbonne et l’actuelle rue Soufflot) placé sous le vocable Saint-Jacques), lui-même construit au XIIIe siècle sur l’emplacement d’un petit hôpital Saint-Jacques.

La plaque actuelle date des années immédiatement postérieures à 1729, après qu’une ordonnance de police ait obligé les propriétaires de maisons situées au début et la fin de chaque rue à apposer sur chacune « une table de pierre d’un pouce et demi d’épaisseur et de grandeur suffisante pour y faire graver les noms en lettres de la hauteur de deux pouces et demi encadrées d’une rainure ». A la Révolution, la commission des Travaux publics de la commune de Paris, se conformant aux décrets officiels, décida, le 21 décembre 1794, de supprimer le mot « saint » de toutes les plaques. Notre rue devint donc, une fois gratté le St., « RUE DES FOSSEZ JACQUES » et ce, jusqu’à la Restauration où les saints rentrèrent en grâce. La photo aimablement offerte montre les traces encore visibles aujourd’hui de ce grattage et nouvelle gravure.

Ruavista

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