Accueil | mise à jour le 25 juin, 2010 | Connaître et vivre Compostelle | survol du site | Page précédente |
Une légende analogue à celle de saint Jacques est à l'origine
de la vénération des saints de Provence, Marie-Madeleine, Lazare, Marthe, les
saintes Maries de la mer.
Proches de Jésus, ils ont connu saint Jacques. Leur vénération
ne peut pas nous être étrangère.
Cette page est ouverte avec le concours de l'association SANTO MADALENO qui
organise d'importantes manifestations en 2010 à l'occasion dese anniversaires
des translations des reliques de sainte Marie-Madeleine.
Comme à Compostelle, une légende a fondé une tradition
qui s'inscrit dans l'histoire et le coeur des Provençaux.
Comme de saint Jacques, on peut dire d'elle qu'elle est une et multipleMarie-Madeleine pécheresse repentie, sœur de Marthe et Lazare,
celle qui la première vit le Christ ressuscité, Apôtre des apôtres. C’est
une femme multiple, mais un personnage unique, figure majeure dont nous
parlent les Evangiles. Une histoire : La tradition de ProvenceCette tradition rapporte que, vers 43, Hérode qui voulait faire
périr Lazare de Béthanie et ses sœurs Marthe et Marie Madeleine, les avait
abandonnés en mer avec leurs compagnons sur une pauvre barque sans voiles
et sans rames. Portée par les courants, la barque s'échoua à l'embouchure
du Rhône, en Camargue. La Provence était alors romaine, vivait une époque
de paix et de prospérité qui n'allait pas durer. Son évangélisation allait
commencer et le christianisme s'implanter malgré les persécutions. Elles
ne cessèrent qu’avec l'avènement de Constantin qui reconnut la liberté
des cultes par l'édit de Milan en 313. Marthe à TarasconMarthe, elle, remonta le Rhône jusqu'à Avignon. Elle ressuscita un jeune
homme qui s'était noyé dans le fleuve et par ce miracle, elle convertit
la ville à la foi chrétienne. Elle fit bâtir sur le rocher des Doms un
premier oratoire, dédié à la Vierge Marie, qui fut à l'origine de la cathédrale
Notre Dame des Doms. Après avoir évangélisé Avignon, elle choisit de se
retirer à Tarascon qu'elle débarrassa de la tarasque, un animal redoutable
qui semait la terreur. Elle édifia un petit oratoire sous lequel elle
fut enterrée C'est au-dessus de son tombeau que fut élevée la collégiale
Sainte-Marthe. Son corps fut retrouvé dans un superbe sarcophage de marbre
lors de fouilles entreprises en 1187. Maximin et Lazare évangélisateurs d'Aix et MarseilleMaximin était l'un des soixante-douze disciples. Il avait beaucoup d'affection
pour Marie-Madeleine et c'est avec elle qu'il évangélisa Aix-en-Provence
et sa région. A Aix, ils construisirent un tout petit oratoire, l'oratoire
Saint-Sauveur, qui devint le centre d'un bourg et fut englobé dans la
construction de la cathédrale consacrée en 1003. Cet oratoire fut détruit
en 1808 car il obstruait la vue de l'un des bas-côtés ! Sidoine, l'aveugle-né
de l'Evangile, succéda à Maximin comme évêque d'Aix après avoir commencé
son apostolat à Saint-Paul-Trois-Châteaux où il est connu sous le nom
de Restitut. Marie-Madeleine à MarseilleMarie-Madeleine, elle se rendit d'abord à Marseille. Les Phocéens avaient mis leur ville sous la protection de l'Artémis d'Ephèse, la Diane des romains, et c'est sur le parvis du temple de Diane qu'elle commença à évangéliser la ville. Un jour, elle décida de se retirer dans une montagne proche de Marseille, d'Aix et de Saint-Maximin que l'on appelle aujourd'hui la Sainte Baume. Recluse à la Sainte-BaumeElle vécut dans une grotte. Sept fois par jour des anges la portaient jusqu'au sommet de la montagne où elle jouissait avec eux de la joie céleste. Lorsqu'elle sentit que l'heure d'aller rejoindre son « Rabouni » était proche, elle descendit dans la plaine, communia des mains de Maximin et expira dans ses bras. Il l'enterra dans un petit oratoire, aujourd'hui crypte de la basilique de Saint-Maximin. Il demanda à être enterré à ses côtés, le jour venu. Ce qui fut fait. Ces premières tombes furent modestes, mais au IVème siècle ces précieux corps et celui de Sidoine furent transférés dans de superbes sarcophages. Des sépultures préservéesEn 710, pour tromper les
sarrasins, Marie Madeleine fut cachée dans le sarcophage de Sidoine et
la crypte comblée pour la soustraire à la profanation. C'est là qu'elle
fut retrouvée lors des fouilles effectuées par Charles II d'Anjou en 1279.
Dès le Vème siècle un centre cultuel sur lequel veillaient les Cassianites
s'était développé près de l'oratoire où l'on voit toujours les sarcophages
et le chef de Marie Madeleine dans un beau reliquaire. Des fouilles récentes
ont mis à jour un baptistère, une basilique primitive et de nombreuses
sépultures.
Mireille BOEUF En savoir plus sur les manifestations de Saint-Maximin en 2010 |
La propriété intellectuelle du contenu de ce site est protégée par un dépôt à la Société des Gens de Lettres
Page précédente | haut de page | Accueil |
|